Eglises d'Asie

« C’est l’argent qui mène l’Inde »

Publié le 18/03/2010




« Les gens du peuple, sans défense, sont les boucs émissaires d’une société corrompue, car ils sont très souvent obligés de graisser la patte aux fonctionnaires pour en obtenir les choses les plus simples ». C’est le P. L. Sebastiraj, s.j., directeur du Centre d’études sociales de New Delhi, qui porte ce jugement sévère. Il ajoute : « Dans un système démocratique, on devrait pouvoir exiger l’honnêteté et les gens en place devraient être obligés de rendre compte de leurs finances. Or c’est précisément cela qui nous manque en Inde. Il faut bien avouer que nos religions et nos oeuvres d’éducation n’ont pas réussi à maîtriser la menace de la corruption. Il nous faut introduire dans notre société un climat de confiance et de sincérité

De son côté, M. Sidney Ribeiro, directeur de la YMCA de New Delhi, commente : « La corruption a atteint un tel niveau que c’en est devenu absurde. Il faut, dit-il, payer pour tout. Combien de politiciens sont accusés de telles malhonnêtetés, qu’il s’agisse de l’affaire des ventes d’armes par la Suède ou des accusations portées contre nombre de leaders politiques dans les différents Etats

Selon un sociologue de New Delhi, M. Rajni Kothari, « la corruption a gagné toutes les branches du secteur public. Presque tous les gouvernements provinciaux sont atteints par cette peste ». M. Ribeiro conclut : « Il faut que les organisations religieuses se mettent au travail pour guérir cette maladie ».