Eglises d'Asie

Les négociations pour la paix menacées par la politique partisane

Publié le 18/03/2010




Malgré les efforts du cardinal Ricardo Vidal, archevêque de Cebu, pour parvenir à une réconciliation après les élections du 11 mai 1992, le gouverneur de la province et le maire de la ville de Cebu n’ont pas encore réussi à se rencontrer. Leur coopération est pourtant nécessaire pour faire avancer le dialogue entre les rebelles de l’Armée du peuple nouveau et les autorités gouvernementales.

L’inimitié entre les deux personnalités politiques est apparue au grand jour lors de la réunion organisée le 14 décembre 1992 à Cebu. 67 personnes, des évêques et des prêtres catholiques, des pasteurs protestants, des militants laïcs, des représentants de diverses organisations non gouvernementales, ainsi que les gouverneurs des îles Visayas et de Mindanao, se sont rencontrées dans le cadre des consultations, en vue de la paix, provoquées par la “Commission nationale pour l’unité”.

La présidente de la commission, Mme Haydee Yorac, a déploré toutefois l’absence du gouverneur de la province et du maire de Cebu, qu’elle avait invités personnellement et qui refusent de se rencontrer. Selon elle, il est nécessaire que tous les hommes influents de la province puissent dialoguer, afin de travailler ensemble à éradiquer la violence qui sévit depuis longtemps dans la région. “Nous n’avons pas le choix, dit-elle, ou bien nous progressons, ou bien les conflits continueront