Eglises d'Asie

Caritas Népal assiste les réfugiés du Bhoutan

Publié le 18/03/2010




Le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés a confié à “Caritas Népal” la responsabilité de l’instruction des enfants qui vivent dans les six camps de réfugiés du Bhoutan (15).

A cette fin Caritas Népal a entrepris de former 250 volontaires, recrutés en grande partie parmi les réfugiés, qui pour un salaire mensuel de 10 à 20 dollars américains enseignent dans les camps dans des conditions encore rudimentaires. Les leçons sont données en anglais, comme au Bhoutan, et les écoliers pourront se présenter aux examens des établissements scolaires népalais de la région. En attendant des locaux, les classes se déroulent en plein air. Trois des camps viennent d’être dotées d’une école dont chacune a coûté environ 12 000 dollars américains. Les fonds recueillis par Caritas Népal permettront l’approvisionnement en manuels pour la rentrée de février 1993, mais ils sont insuffisants pour l’achat des fournitures scolaires.

Au dire de Asish Gurung, directeur de Caritas Népal, les chrétiens ne sont qu’une petite minorité parmi les 70 000 réfugiés du Bhoutan. Ceux-ci sont presque tous ethniquement Népalais ou Indiens. Le Bhoutan les a chassés comme résidents étrangers illégaux, alors que beaucoup d’entre eux ont des papiers qui prouvent qu’ils habitaient au Bhoutan de façon régulière. Certains affirment que leur famille y vivait depuis des générations.

Selon le directeur de Caritas Népal, “la plupart des 70 000 Bhoutanais qui ont cherché refuge au Népal veulent retourner dans ce qu’ils considèrent comme leur pays, même s’il leur faut aller ailleurs que dans leurs villages d’origine. Dans les camps, ils n’ont pour vivre que les distributions, ils ne se sentent pas en sécurité. Ils préfèreraient vivre de nouveau au Bhoutan, même s’il leur faut pour cela y repartir de zéro

Créée en 1989, grâce à la tolérance dont le christianisme bénéficie depuis quelques années au Népal, dont la religion d’Etat reste l’hindouisme, Caritas Népal mobilise des bonnes volontés pour affronter les problèmes sociaux du pays : l’écrasement et le mépris de la femme, la prostitution, les réfugiés, l’illettrisme (la population est aux trois quarts analphabète). Les 19 millions de Népalais, dont neuf sur dix sont des ruraux, sont parmi les plus pauvres du monde (le PNB est en moyenne de 170 dollars américains par tête).