114 boat-people ayant débarqué sur l’île de Kyushu en 1991 et gardés depuis dans le centre de détention de Omura, préfecture de Nagasaki, viennent d’être expulsés à destination de Hanoi le 11 janvier 1993, sur un avion affrêté par les Nations Unies. Ces demandeurs d’asile n’ont pas été soumis à la procédure habituelle de “tri” (screening). Le Japon s’est refusé à déterminer le statut de ces demandeurs d’asile en prétextant que c’était là une prérogative du pays qui leur avait donné le tout premier asile, à savoir Hongkong.
Ces boat-people font partie d’un groupe de 300 réfugiés vietnamiens ayant d’abord accosté à Hongkong et qui, ensuite, entre mai et octobre 1991, se sont enfuis du territoire pour venir chercher refuge dans l’île de Kyushu. Le gouvernement de Hongkong contacté par le Japon avait alors refusé de les accueillir à nouveau.
Les sources laissent entendre que les 114 membres de ce premier groupe auraient donné un certain consentement à leur rapatriement au Vietnam. Selon l’agence “Kyodo News Service” le Haut Commissariat aux réfugiés a lancé un appel au Japon et à Hongkong afin que soit mise en oeuvre “la procédure de détermination du statut de réfugié” pour les demandeurs d’asile encore au Japon et qui ne veulent pas rentrer chez eux.
