Eglises d'Asie

Les conférences épiscopales doivent adapter leurs statuts aux différences de rites

Publié le 18/03/2010




La conférence des évêques de rite latin a reconduit dans ses fonctions de président Mgr Henri D’Souza, archevêque de Calcutta, au cours de sa cinquième assemblée plénière, à Bombay, du 4 au 6 janvier 1993.

Mgr D’ Souza a déclaré dans son discours : “Une nouvelle culture a été introduite dans l’Eglise de l’Inde avec la prise en compte de rites différents. Cette différence ne doit pas être considérée comme une chose secondaire dans l’administration et dans la vie pratique de l’Eglise. Cette nouveauté est pour l’Eglise de l’Inde une condition de sa croissance et de son renouvellement. Beaucoup n’y sont peut-être pas préparés dans la pratique ou sur le plan théologique. Des changements de forme et même de substance dans la structure ne suffiront pas. Il faut des attitudes nouvelles et de fermes décisions”.

Faisant référence à la récente décision du Saint-Siège de conférer l’autonomie à l’Eglise de rite syro-malabar du Kerala, Mgr D’Souza a ajouté : “Nous parlons de conférences mais en réalité il faudrait parler de synodes. En effet la conférence de tous les évêques catholiques de l’Inde n’est plus une conférence épiscopale au sens de l’article 450/1 du code de droit canonique puisque, dans sa lettre du mois de mai 1987, le Pape a fait d’elle une conférence de caractère national, au-dessus des différences de rites”. Désormais, pense l’archevêque de Calcutta, seule la conférence des évêques de rite latin est conforme aux dispositions du code latin. Ses pouvoirs sont ceux que lui confère ce code. Quant à la conférence des évêques de l’Inde, qui devra modifier ses statuts pour accueillir les évêques des trois rites: latin, syro-malabar et syro-malankara, il faudra qu’elle soit dotée des pouvoirs et des compétences qui lui permettront, conformément à la lettre pontificale de mai 1987, de faire face aux problèmes nationaux.