Parmi les causes de cette diminution, plusieurs observateurs notent la rigidité des lois de la communauté, en particulier en ce qui concerne les mariages. En principe, les fidèles ne sont pas autorisés à se marier avec des non-parsis. Il en résulte une multiplication de mariages consanguins, avec les conséquences génétiques que l’on sait.
Certains jeunes parsis demandent pourtant que ces règles soient changées. Mais leurs anciens hésitent à laisser « corrompre » la « pureté » de leur sang. Une jeune fille de vingt ans, Mona K. Doctor, se dit prête à obéir à ses parents. « Mais je ne pense pas qu’ils me laissent prendre un mari en dehors de la communauté », précise-t-elle. Et de son côté, une enseignante, Mme Katy Panthaky, explique: « Voilà des milliers d’années que nous observons cette règle et nous avons survécu. Notre premier choix doit être en faveur de la religion ».
Par contre une autre de ses coreligionnaires prétend que « les jeunes parsis ont commencé à défier les autorités religieuses ». « Celles-ci, dit-elle, devraient tenir compte de l’évolution moderne. Je suis née parsi et je mourrai parsi, mais il n’y a pas de raison pour qu’une femme qui a reçu une bonne éducation soit obligée de se soumettre à des valeurs archaïques, si une vie meilleure lui est offerte. Le changement n’est qu’une affaire de temps ».