Eglises d'Asie – Timor Oriental
Nouvel appel de Mgr Ximenes Belo en faveur de l’autonomie de Timor Oriental
Publié le 18/03/2010
L’évêque a déclaré que cette autonomie pourrait ressembler à celle que les Etats-Unis ont donnée à Porto Rico. Le territoire resterait « économiquement lié à l’Indonésie mais préserverait son identité culturelle et ethnique ».
Lors de la même interview, Mgr Ximenes Belo a aussi exprimé son intention d’écrire à M. Boutros Boutros Ghali, secrétaire général des Nations Unies pour lui demander de condamner les violations par l’Indonésie des droits de l’homme à Timor Oriental. « Je ne suis pas satisfait de la situation dans le territoire où les droits de l’homme et les croyances individuelles sont bafoués, des mensonges et des tromperies nous sont imposés », a-t-il déclaré.
Les déclarations de Mgr Belo interviennent au moment où le procès de « Xanana » Gusmao, leader historique du Fretilin, le mouvement indépendantiste de Timor Oriental, bat son plein à Dili, capitale du territoire (19). Selon les autorités indonésiennes, « Xanana » Gusmao a reconnu ses « erreurs » et accepté la souveraineté de l’Indonésie sur Timor Oriental.
Les journalistes portugais, qui avaient été d’abord autorisés par le gouvernement indonésien à couvrir le procès, ont été expulsés du pays le 11 février. Une équipe d’Amnesty International quant à elle n’a pas reçu l’autorisation d’aller à Dili. Quelques diplomates occidentaux sont cependant présents au procès.
Interrogé par des journalistes portugais le 18 février 1993, le nouveau leader du Fretilin, Ma’huno Bulerek Karathayano, a déclaré qu’il était hors de question qu’il se rende aux autorités indonésiennes. Il a appelé à l’organisation d’un référendum pour que le peuple de Timor Oriental puisse s’exprimer. Tout en admettant que son mouvement « est aujourd’hui militairement affaibli », M. Karathayano a affirmé que « la cause de l’indépendance jouit du soutien de la population ».