Eglises d'Asie

Le gouvernement hésite sur la suite à donner aux demandes d’interdiction du christianisme

Publié le 18/03/2010




Sans avoir officiellement répondu aux demandes d’interdiction du christianisme présentées l’an dernier par les assemblées politiques régionales (1), le gouvernement bhoutanais laisse aux autorités locales la liberté de traiter le problème à leur guise.

Aux dires du témoin qui a transmis l’information, l’organe du gouvernement, Kuensel, avait récemment écrit que les chrétiens étaient autorisés à tenir des réunions privées. Le roi du Bhoutan, Wangchuck, avait parlé de ces réunions de chrétiens en termes “fort raisonnables” devant l’assemblée nationale. Le gouvernement semble néanmoins avoir donné une suite favorable aux appels à l’interdiction du christianisme en donnant “tout pouvoir aux autorités locales pour apporter au problème la solution qui leur paraîtra la meilleure

Le bouddhisme est la religion officielle de l’Etat du Bhoutan. La constitution garantit la liberté religieuse, mais la loi interdit à une religion non bouddhiste tout culte public et toute activité de prosélytisme. Dans une population de 1,4 million d’habitants, le nombre des chrétiens est estimé à environ cinq mille. Certains d’entre eux, depuis décembre 1992, ont été été l’objet de menaces d’emprisonnement, de passages à tabac et d’expulsions. Une église a reçu l’ordre de démonter son local de réunion (2).