Eglises d'Asie

Les aumôniers catholiques au service des travailleurs immigrés adressent une lettre au président de l’Assemblée nationale

Publié le 18/03/2010




Une lettre a été envoyée au début du mois d’avril 1993 par les aumôniers catholiques des travailleurs immigrés au président de l’Assemblée nationale, M. Sung Fan Lio. La lettre porte l’en-tête de la commission pour le développement social de la Conférence épiscopale catholique de Taiwan et est signée par le P. Guido Merckelbagh, directeur du bureau de la commission pour les travailleurs immigrés.

La lettre présente un document élaboré par les aumôniers nommés par les évêques au service des immigrés (21). En introduction, ce document reconnaît que le gouvernement n’est pas resté inactif dans ce domaine et que certaines décisions ont été prises pour améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs immigrés. Dans une deuxième partie consacrée à la description de la situation, le document n’en dénonce pas moins les violations des droits de l’homme entérinées par la nouvelle législation sur les travailleurs étrangers. Une liste complète des articles de cette législation violant la charte universelle des droits de l’homme est ensuite donnée. Les manquements aux droits de l’homme concernent surtout les ruptures de contrat dont sont victimes les travailleurs étrangers ainsi que les contraintes exercées contre leur liberté de se marier et d’avoir des enfants.

Les aumôniers font aussi des suggestions propres à améliorer la situation et rappellent en conclusion que la prospérité de Taiwan a été édifiée sur une longue histoire de migrations successives et que celle-ci devrait donc inciter la population et le gouvernement à davantage de sympathie vis-à-vis des travailleurs immigrés d’aujourd’hui.

Selon la lettre du P. Guido Merckelbagh qui accompagne le document, les aumôniers se disent prêts à rencontrer les membres de l’Assemblée nationale pour mieux expliquer leur démarche et demandent donc qu’une réunion soit organisée à cet effet.

Il faut noter que plusieurs pays d’Asie tels que le Japon et Singapour possèdent des législations très restrictives, assez semblables à celle de Taiwan, sur les travailleurs étrangers.