Eglises d'Asie

Goa : religion et politique s’entremêlent

Publié le 18/03/2010




Commencé pour des raisons d’écologie, le conflit qui agite Goa au sujet de la future voie ferrée de la côte du Konkan contribue aujourd’hui à diviser la population selon les appartenances religieuses et politiques.

Après l’intervention des responsables de l’Eglise catholique (7), le premier ministre du gouvernement central, M. Narashima Rao, avait ordonné la suspension des travaux jusqu’à nouvel ordre, pour se donner le temps d’étudier la question de plus près.

L’affaire s’est politisée avec la critique de la position de l’Eglise formulée par M. George Fernandes, leader socialiste catholique qui était ministre des transports lorsque le projet de cette nouvelle voie ferrée prit naissance dans les années 70. Un autre catholique, M. Eduardo Faleiro, membre du gouvernement central, s’est déclaré opposé au tracé de la voie ferrée tel qu’il est prévu et s’est donc joint à la campagne menée par l’Eglise catholique.

En fait, d’après M. Madan Mohan, éditorialiste du quotidien de Madras The Hindu, “Pratiquement tous ceux qui réclament un nouveau tracé, y compris M. Eduardo Faleiro, sont catholiques et ceux qui s’y opposent sont hindous. Cette séparation entre les deux communautés se reflète au sein des comités d’action formés de part et d’autreCe qui ne manque pas de mettre dans l’embarras le parti du Congrès qui gouverne l’Etat de Goa: tous ses membres catholiques à l’assemblée législative, avec à leur tête Wilfred De Souza, vice-premier ministre, réclament ouvertement un changement de tracé. Mais le premier ministre lui-même insiste, avec ses collègues non chrétiens, pour que le projet soit réalisé comme il a été prévu.