Eglises d'Asie

Les évêques appellent à la vigilance sur la séparation de la religion et de l’Etat

Publié le 18/03/2010




Alors que le pays se prépare à célébrer les cérémonies de mariage du prince héritier, futur empereur du Japon, la commission sociale de l’épiscopat a appelé le gouvernement au respect de la constitution japonaise qui, en 1945, a instauré le principe de la séparation de la religion et de l’Etat (Seikyô bunri). L’information est divulguée par le journal catholique japonais du 16 mai 1993.

Déjà, au moment des funérailles de l’empereur Shôwa en 1989 et du couronnement de son successeur Heisei, les évêques avaient fait une démarche similaire auprès des autorités gouvernementales en leur demandant d’éviter tout amalgame entre les cérémonies officielles et les rites shintoïstes traditionnels propres à la famille impériale (10).

Jusqu’en 1945, le shintoïsme a été religion d’Etat. Il a servi à élaborer une idéologie nationaliste et religieuse qui a conduit le pays aux guerres de conquête que l’on sait.

Depuis plusieurs années, catholiques et protestants se montrent très vigilants sur cette question et veulent éviter toute possibilité de récupération nationaliste du shintoïsme traditionnel (11).