Eglises d'Asie

Des organisations de défense des droits de l’homme appellent à la suppression des forces paramilitaires

Publié le 18/03/2010




Plusieurs organisations qui militent pour les droits de l’homme demandent au gouvernement de supprimer les forces paramilitaires qui sévissent dans le pays, en particulier les “Unités géographiques des forces armées des citoyens”. Leur demande est même appuyée par les services gouvernementaux chargés de veiller au respect des droits de l’homme.

Le 13 mai 1993, le “Mouvement oecuménique pour la Justice et la Paix” et l'”Alliance des avocats des droits de l’homme” ont organisé une manifestation devant les locaux de la “Commission nationale pour l’unification” (5) à Quezon-City. Ayant à leur tête l’évêque Gabriel Garol de l'”Eglise unifiée du Christ aux Philippines”, les manifestants ont insisté sur la nécessité de supprimer les milices paramilitaires, fondées à la fin des années 50, et sur lesquelles le gouvernement s’appuie dans sa lutte contre les diverses rébellions qui menacent sans cesse la paix et l’unité du pays.

Selon Mgr Garol, “nous savons que la Commission nationale pour l’unification n’a pas autorité pour supprimer les forces paramilitaires. La commission peut cependant peser de tout son poids, qui est grand, en faveur de l’adoption d’une politique différente à l’égard de ces milices. Nous demandons aux membres de la commission de prendre ouvertement position sur le sujet et d’insister pour que les forces paramilitaires soient dispersées”.

De son côté, M. Narciso Monteiro, qui préside la commission gouvernementale pour les droits de l’homme, dit que ses services ont découvert de nombreuses violations des droits de l’homme dont les forces paramilitaires et autres organisations semblables se seraient rendues coupables. On aurait dénombré 237 assassinats, 4 cas de torture, 16 disparitions et 49 cas de détention illégale. “Il ne s’agit là, précise M.Monteiro, que des incidents portés à notre connaissance : combien ne l’ont pas été?” Il demande comment il se fait que le gouvernement cherche à augmenter les effectifs des forces paramilitaires, déjà fortes de 71 000 hommes, après avoir dit partout que les rébellions sont en nette régression.

Quant aux “Avocats pour les droits de l’homme, ils accusent les milices paramilitaires de 533 actes de violation des droits de l’homme à l’encontre de plus de 3 000 personnes dans tout le pays.