Eglises d'Asie

Les religieuses demandent que soient davantage écoutées les voix des femmes et la voix de l’Asie

Publié le 18/03/2010




Selon les religieuses de Malaisie et de Singapour, les défis du monde moderne demandent que soient écoutées avec plus d’attention les voix des femmes et la voix de l’Asie.

Plus de 140 religieuses se sont réunies les 17 et 18 avril à l’école Notre-Dame de Lourdes de Singapour, à l’initiative de la conférence des supérieures majeures de religieuses de Singapour et de la Malaisie, afin d’étudier le document préparatoire au synode des évêques de 1994 que le Vatican a diffusé le 20 novembre dernier, sur le thème : “La vie consacrée et son rôle dans l’Eglise et dans le monde”.

Les religieuses participantes, lisant ce document à la lumière des réalités dans lesquelles elles vivent et travaillent, ont eu le sentiment que Rome n’est pas pleinement consciente des difficultés rencontrées par les religieuses en dehors de l’Europe. Certaines solutions ou certains développements proposés se situent à leur avis dans une perspective occidentale et ne sont pas tout à fait applicables en Asie.

Le projet de rapport s’en prend aussi à la marginalisation des femmes dans l’Eglise et réclame une voix et un rôle pour les religieuses “dans une Eglise dominée par les hommesIl demande une mesure pratique : la participation de trois religieuses au synode de 1994 pour représenter l’Asie de l’est, du sud et du sud-est. Comparées à ce qu’elles étaient il y a vingt ans, les religieuses sont aujourd’hui mieux formées, mais leurs homologues masculins font encore écran à leurs capacités.

Les religieuses réunies en session ont souhaité une redéfinition de certains concepts et de certaines relations qui touchent à leur rôle : la consécration, dans la lumière de la consécration baptismale de tout le peuple de Dieu ; la dimension écologique de leur relation à la création ; une plus grande intégration et une implication plus étroite dans la vie des laïcs ; un changement de la vie religieuse communautaire, avec des formes nouvelles.

En ce qui les concerne, les religieuses ont mis l’accent sur le besoin de poursuivre leur formation et sur la nécessité d’une collaboration plus étroite entre instituts, afin de répondre aux exigences de la société moderne et de son rythme de plus en plus rapide.

Le rapport définitif de cette session de deux jours rejoindra ceux des autres conférences de religieuses dans le monde pour servir de base au document de travail du synode des évêques, dont le fruit sera présenté dans un document pontifical.