Hongkong: après l’incendie d’une usine de jouets à Bangkok, les chrétiens se joignent aux protestations des victimes et de leurs familles

Du 1er au 14 juin 1993, ces associations chrétiennes se sont jointes à d’autres organisations, syndicales et autres, pour l’animation commune d’une campagne en faveur des victimes et de leurs familles. Dès le premier jour, une déclaration a été publiée condamnant l’attitude de l’entreprise de Hongkong propriétaire de l’usine sinistrée. Des délégués venus de Thaïlande ont à plusieurs reprises demandé à rencontrer les responsables de l’entreprise incriminée. Mais en vain. Ils ont alors demandé à la communauté internationale de boycotter les produits mis en circulation par elle.

Plusieurs fédérations syndicales de niveau international représentant un milliard de travailleurs auraient exprimé leur soutien à cette demande de boycott. Ce qui est en question, c’est d’abord une compensation due par les propriétaires aux familles des victimes: les gestionnaires financiers du siège de Hongkong semblent avoir refusé toute responsabilité dans l’affaire.

Mais au-delà de ce problème immédiat, se pose la question plus large – et extrêmement grave – de l’emploi en de nombreux pays asiatiques, où les grandes multinationales cherchent à s’installer pour profiter d’une main-d’oeuvre à bon marché. Souvent ces travailleurs sont exploités. Et les hommes d’affaires profitent de l’absence ou de l’imprécision des lois locales sur la sécurité. La corruption entre aussi, bien sûr, en ligne de compte.

Secrétaire de la commission catholique de Hongkong pour le monde du travail, Mme Maggie Wong Mei-ki commente: “Nous voulons que le public sache ce qui s’est passé dans l’incendie de l’usine de jouets et pourquoi tant de vies ont été détruites. Cela peut éveiller les gens un peu partout dans le monde aux problèmes de la sécurité dans le travail“.