Eglises d'Asie

Une déclaration conjointe des organisations non gouvernementales sur les droits de l’homme

Publié le 18/03/2010




Peu avant la conférence mondiale des Nations Unies sur les droits de l’homme, convoquée à Vienne du 14 au 25 juin 1993, cinquante-six organisations non gouvernementales d’Indonésie ont publié le 8 juin à Jakarta un communiqué commun, dans lequel elles prônent l’adoption de la déclaration universelle des Nations Unies de 1948 comme fondement d’une loi internationale sur les droits de l’homme et dénoncent les violations de ces droits au nom du militarisme et du profit économique.

Selon les signataires du communiqué, certains pays poursuivent leur croissance économique en sacrifiant “des droits civils, politiques, sociaux, culturels, économiques et écologiquesLeur politique, appuyée par des moyens légaux ou par des contraintes comme la militarisation, aboutit souvent à dénier aux gens le droit de s’associer, celui de s’organiser entre eux, le droit d’exprimer leur opinion. “La militarisation peut engendrer l’absolutisme qui menace l’existence de la société civile, ignore le droit de la population à l’autodétermination et viole son droit à être libérée de la peur

Les organisations non gouvernementales indonésiennes déplorent aussi les atteintes aux droits des femmes, privées de l’égalité de traitement en matière sociale, économique et politique. Elles dénoncent la violation du droit de la population indigène à ses ressources naturelles, “principalement exploitées par l’Etat pour l’intérêt du développement économique

Les organisations non gouvernementales d’Indonésie préconisent la création, au niveau national et international, de mécanismes d’incitation et de contrôle efficace des droits de l’homme, et plaident pour la création d’une instance judiciaire indépendante au niveau national pour renforcer les sanctions contre ceux qui violent les droits de l’homme.