Eglises d'Asie

L’Eglise se préoccupe du sort des employées de maison

Publié le 18/03/2010




Une conférence, à laquelle ont participé une cinquantaine d’employées de maison, s’est tenue en juillet 1993 à Dindigul, dans l’Etat du Tamil Nadu. Cette réunion faisait suite à la décision prise par la Conférence épiscopale indienne lors de son assemblée générale de janvier 1992, de se préoccuper davantage des femmes et des travailleurs non organisés (8). A l’époque, des sous-commissions avaient été formées pour étudier ces problèmes.

La soeur Shalini D’Souza, de l'”Indian social Institute” de Delhi, classe parmi les travailleurs non organisés le million et demi d’employées de maison de l’Inde. Dans la seule capitale, New Delhi, on compte environ 7 000 jeunes filles originaires des ethnies aborigènes de l’Uttar Pradesh, de l’Orissa, du Madhya Pradesh ou du Bihar. Les employeurs jouissent de la plus grande liberté en ce qui concerne l’emploi de ces femmes ou leur licenciement; celles-ci n’ont aucune protection légale ou sociale. “Elles sont exploitées de bien des manièresdit la soeur Philomena, qui, depuis 10 ans, s’occupe de ces employées de maison dans l’Etat du Tamil Nadu.

Dans le courant de juillet 1993, elle a coopéré avec la commission pour le travail de la conférence épiscopale pour organiser cette rencontre, au cours de laquelle les participantes ont demandé à l’Eglise de les aider à s’organiser en syndicat et à obtenir une protection légale.

Le P. Thomas Joseph, secrétaire de la commission, a invité toutes les organisations travaillant au service des employées de maison, à provoquer parmi ces dernières un “très large mouvementafin de les aider à promouvoir leur dignité et de les protéger sur le plan social et légal. Un projet de loi avait été préparé sur la question, mais il n’a pu être présenté au parlement, car manquaient “des moyens de faire pression au plan politique et une certaine sensibilité aux problèmes de ces travailleurs”.