Eglises d'Asie

Révision des mesures de prévention du sida

Publié le 18/03/2010




Le 29 juillet 1993, les délégations de la Croix-Rouge de 28 provinces et villes du Sud-Vietnam se sont réunies à Hô Chi Minh-Ville pour faire le point sur l’actuelle campagne de prévention du sida. Selon des informations fournies à cette occasion, à la fin du mois de juillet 1993, le nombre de personnes séropositives à Hô Chi Minh-Ville s’élevait à 432 (40).

Au début du mois de juin 93, le Comité national contre le sida avait relevé 549 cas de séropositivité pour tout le pays (41). Au 30 juillet, ce chiffre s’élevait déjà à 614 (42). Treize cas seulement ont été recensés jusqu’ici dans les provinces septentrionales. L’épidémie s’étend actuellement sur 19 provinces du pays.

Cependant, la politique énergique que le gouvernement a voulu adopter pour défendre la population contre la propagation de cette redoutable épidémie à partir de l’étranger, se heurte aujourd’hui à diverses pressions internationales. Des mesures draconiennes avaient été prévues. Au mois de janvier 1993, un décret ministériel (43) avait déjà obligé tous les étrangers demandant à résider plus de trois mois au Vietnam à se soumettre à un test de dépistage du sida. Le 29 juillet 1993, un communiqué du ministère de la Santé publique, rapporté par l’Agence de presse vietnamienne (44), annonçait que, désormais, tous les étrangers voulant se rendre au Vietnam devraient se soumettre à des tests médicaux pour prouver qu’ils n’étaient pas porteurs du sida ou d’autres maladies contagieuses. Cette mesure devait s’appliquer également aux Vietnamiens d’outre-mer.

Sans doute sous l’effet de critiques émanant de diverses instances internationales, les autorités ont dû revenir en arrière. Un démenti a été publié une semaine plus tard, le 5 août 1993 (45), déclarant que les visas d’entrée ne seraient pas refusés aux personnes séropositives, ou atteintes d’autres maladies contagieuses (46).