Eglises d'Asie

A Baguio, l’évêque et le maire refusent de s’affronter à propos du contrôle des naissances

Publié le 18/03/2010




En marge de la controverse qui oppose depuis plusieurs mois les autorités de l’Eglise catholique et le gouvernement des Philippines à propos du planning familial (18), la région de Baguio, à deux cent kilomètres au nord de Manille dans l’île de Luçon, reste calme.

“Nous approuvons en réalité l’idée d’un contrôle des naissancesexplique Mgr Ernesto Salgado, vicaire apostolique. Selon lui, les différences tiennent à la manière d’aborder le problème. L’Eglise est en mesure de compléter le programme gouvernemental en préconisant les méthodes naturelles ou sans moyens contraceptifs d’espacer les naissances et de prévenir des grossesses non souhaitées. Le prélat attend les directives de la conférence épiscopale quant aux “efforts parallèles” à entreprendre.

Mgr Salgado a dit que l’Eglise des Philippines envisage d’ouvrir des centres de conseil et d’aide aux couples dans tous les diocèses et toutes les paroisses, en faisant campagne pour les valeurs familiales chrétiennes de la famille au moment de l’année internationale de la famille de l’ONU en 1994.

De son côté le maire de Baguio, M.Maurice Domogan, ne voit pas matière à conflit entre le programme du gouvernement et l’insistance de l’Eglise sur les méthodes naturelles de régulation des naissances. Mais il souligne que le gouvernement doit préserver l’unité de la famille et critique la distribution gratuite de préservatifs. Selon lui la campagne actuelle doit être “un effort pour un renouveau de la vie familiale, pas un encouragement des relations sexuelles en dehors des liens du mariageLibérer les couples de l’anxiété des grossesses imprévues devrait, pense-t-il, contribuer à renforcer l’union de la famille.