Eglises d'Asie

L’ARCHE QUI PREND L’EAU

Publié le 18/03/2010




[NDLR. Youn Teukkil est membre du conseil pastoral d’une grande paroisse de Séoul. Les problèmes de l’Eglise de Corée qu’il aborde ici ont déjà été mentionnés dans EDA 111, 138…]

Une croissance numérique sans pareille

Deux siècles après le début de l’évangélisation de la Corée, l’Eglise catholique coréenne tient brillamment la vedette sur la scène nationale et internationale. En réussissant avec éclat les cérémonies du bicentenaire et du 44ème congrès eucharistique, elle a montré au monde entier sa vigueur et, recueillant les fruits du sang des martyrs qui a imprégné cette terre de l’hibiscus, connu la gloire de voir naître cent-trois saints. De plus, à une époque où les droits de l’homme étaient bafoués, face à un pouvoir absolu qui pouvait tout se permettre, elle a courageusement levé l’étendard de la justice sociale et a été le dernier refuge de la conscience en ce pays, la lumière qui éclaire les ténèbres.

Alors qu’une atmosphère favorable à l’Eglise catholique se répandait largement dans la population, des adultes, en majorité jeunes, se sont pressés en foule pour rechercher la vérité, et l’Eglise catholique a connu une croissance numérique sans pareille. Au moment où l’Eglise d’Occident était en voie de dépeuplement, elle a donné par contraste un choc rafraîchissant aux catholiques du monde entier.

Des symptômes de malaise

Mais des symptômes de malaise, inaperçus jusqu’à présent et cachés à l’ombre de cette croissance rapide, apparaissent de tous côtés. Les milieux catholiques commencent à se réveiller de leur autosatisfaction et de leur ivresse. Se faisant l’écho d’un examen de conscience, des voix commencent à dire que le temps est venu de prêter attention à une croissance qualitative.

Pour répondre à cette exigence, le Centre de recherche sur la vie de foi des catholiques a mené une enquête sur les croyants laïcs dont il nous semble opportun de donner les résultats. Ils nous permettront de mieux cerner la situation de notre Eglise aujourd’hui.

Des six commandements de l’Eglise, le présent exposé retiendra seulement l’assistance à la messe dominicale pour analyser les choses à partir des résultats fournis par le Centre de recherche.

Pour l’Eglise catholique, la messe est le saint sacrifice qui renouvelle l’offrande de Jésus-Christ sur la Croix et réactualise le mystère de Pâques. Nous offrons louange et adoration à Dieu notre créateur, nous Le remercions pour la grâce de la vie et du salut qu’il nous a donnée, nous Lui demandons le pardon de nos péchés, la grâce dont nous avons besoin pour vivre. Par la messe et le partage eucharistique, les membres du corps mystique du Christ que sont les chrétiens entrent en communion avec Dieu et réalisent leur unité. Le saint sacrifice de la messe est le centre et la source d’énergie de la vie chrétienne des fidèles. En conséquence, la participation à la messe est leur premier devoir, et c’est aussi un droit inaliénable.

Il résulte de l’enquête du Centre de recherche que moins de quarante pour cent des laïcs recensés participent à la messe (1). En d’autres termes, au moins soixante pour cent des catholiques négligent l’obligation d’assister à la messe du dimanche. Cette proportion si faible de pratique dominicale des chrétiens, quelle qu’en soit la raison, est très grave et ne peut être considérée que comme un signal d’alarme dont il faut se préoccuper.

D’après les renseignements fournis par d’autres publications catholiques, le nombre des catéchumènes a cessé de croître à la fin des années 80 (2). Cela signifie que le nombre des nouveaux chrétiens diminue fortement et que le nombre des tièdes est en forte augmentation. Si l’on n’analyse pas rapidement les causes de ce phénomène et si l’on ne prend pas des mesures appropriées, on ne peut que s’inquiéter sur la possibilité d’atteindre les buts que l’Eglise s’est fixés pour l’an 2000.

Les résultats fournis par le Centre de recherche donnent seulement des chiffres concernant le taux de pratique dominicale. Il n’a pas procédé en même temps à une enquête sur les causes de la non-pratique : c’est pourquoi je regrette de ne pas pouvoir analyser les causes de cette faible pratique. En conséquence, une analyse chiffrée étant impossible en raison des limites de la documentation, je ne peux que souhaiter des résultats objectifs établis à partir d’une enquête plus précise.

Donner l’alerte

Cependant, si l’on ne tente pas une approche, fût-elle subjective et à titre d’hypothèse, on risque de manquer l’occasion de donner l’alerte sur l’urgence de la situation. C’est pourquoi, témérairement et avec une expérience insuffisante, je vais tenter d’analyser les causes de la faible pratique dominicale et proposer des mesures. Je rattacherai le problème de la faible pratique à celui de l’augmentation des tièdes, et regarderai les choses d’un point de vue global.

Les changements des années 80

Le nombre des catéchumènes a une relation étroite de cause à effet avec les changements dans la pratique dominicale.

Notre société a subi des changements très rapides vers la fin des années 80. Bien qu’ils résultent en grande partie d’un développement économique qualifié de miraculeux et de l’évolution de la situation internationale, et en dépit d’une masse de contradictions, d’incohérences, d’injustices et de corruption, une atmosphère de démocratisation s’est largement répandue, de sorte qu’on n’a plus besoin de l’Eglise comme refuge ou comme moyen d’évasion. De plus, si les efforts de l’Eglise pour la justice sociale ont pendant un certain temps forcé l’attention, aujourd’hui, à cause des limites de son rôle et parce que nous vivons dans une société aux valeurs pluralistes, personne n’attend plus grand-chose d’extraordinaire de l’Eglise. Ce n’est pas tout. Dans une société qui glisse de plus en plus rapidement dans le matérialisme et l’hédonisme, nous nous enfonçons dans une indifférence religieuse qui nous empêche de ressentir la soif spirituelle, au point que la situation de l’Eglise d’Occident n’est plus pour nous quelque chose d’étranger.

On peut simplement émettre ici l’hypothèse que ces changements de la société et le rétrécissement du rôle de l’Eglise ne sont pas sans incidence sur la diminution du nombre des catéchumènes.

Réflexion sur la faiblesse de la pratique dominicale

En premier lieu, il faut citer comme cause principale le manque de sérieux de la catéchèse. La formation insuffisante des catéchumènes, qui ne ressentent même pas une soif de spirituel, produit des néophytes qui, faute d’assurance dans leur foi au salut, tombent facilement dans la tiédeur ou succombent à la tentation du relativisme religieux et du changement de religion.

Deuxièmement apparaît l’absence de formation des néophytes à la vie de la foi. Comme personne ne s’occupe des nouveaux chrétiens après leur baptême, ils ne parviennent pas à une foi adulte, et ne peuvent que sombrer dans la tiédeur. Les parrains et les marraines ne jouant qu’un rôle formel au plan liturgique, l’absence de suivi des chrétiens après le baptême devient une cause majeure de l’apparition des tièdes.

Troisièmement, et c’est un défaut que l’on retrouve aussi bien chez les néophytes que chez les vieux chrétiens, il faut noter la séparation entre la foi et la vie. De même que de plus en plus de voix inquiètes s’élèvent pour dire que l’Eglise n’arrive pas à christianiser le monde et qu’au contraire c’est le monde qui sécularise l’Eglise, de même, du fait que notre foi n’est pas une foi active, elle perd de sa vigueur et on comprend que ce soit là une raison qui éloigne de l’Eglise dans beaucoup de cas.

Quatrièmement, il faut signaler les problèmes de la communauté ecclésiale. On peut dire que la mission de l’Eglise, à la fois peuple de Dieu et corps mystique du Christ, est de conduire tous les peuples à entrer dans le peuple de Dieu et d’évangéliser les structures du monde. Mais, bien qu’investie d’une si haute mission, l’Eglise, à cause de sa double structure divine et humaine, ne peut pas éliminer son caractère imparfait de communauté humaine vivant dans l’histoire. En conséquence, pour être en mesure d’accomplir sa mission originelle, l’Eglise communauté visible et humaine ne peut pas ne pas se rénover sans cesse et tendre vers le point oméga de l’accomplissement du salut.

Quand on regarde de ce point de vue la situation de notre Eglise catholique, on voit que ne manquent pas les domaines où il faut une correction de trajectoire et un effort de purification interne. Je vais en montrer quelques exemples et indiquer quelques pistes pour une amélioration.

1- Une Eglise obèse

L’expansion de l’Eglise est le principal obstacle à un suivi qualitatif des chrétiens. En dehors de la croissance naturelle, conséquence de la forte augmentation des baptisés à la suite des données particulières aux années 85-90, et de l’afflux de la population rurale attirée vers les grandes villes par l’industrialisation, le nombre des chrétiens des agglomérations urbaines s’est gonflé considérablement, sans qu’augmente à proportion le nombre des paroisses qui pouvaient les accueillir. De sorte qu’aujourd’hui les paroisses des grandes villes souffrent d’une véritable usure due à leur gonflement anormal. Comme il est devenu ordinaire qu’une paroisse administre plus de dix-mille fidèles, il est évident que le prêtre ne peut pas assurer l’animation spirituelle des chrétiens ni faire se nouer des liens qui dépassent les relations entre gens qui se rencontrent au marché. La gestion administrative l’absorbe et des tâches de fonctionnaire remplacent sa vraie fonction d’animateur spirituel. Bien sûr, il y a beaucoup de cas où on ne peut pas faire grand chose là-contre, à cause de l’engagement financier considérable qu’exigerait un fractionnement des paroisses, et du manque de prêtres. Mais il faut faire tous les efforts possibles pour réaliser de « petites communautés » qui rendent la grande communauté vivante et la fassent progresser en qualité par le progrès spirituel des chrétiens. Si l’on renonce à l’effort de corriger les structures pour la seule raison que la situation est ce qu’elle est, l’Eglise de demain gémira sur ses contradictions internes et rappellera l’espèce des dinosaures, disparue pour avoir perdu sa faculté d’adaptation.

2- Une Eglise des classes moyennes

Notre Eglise catholique insiste beaucoup sur le salut dans la vie future, mais elle accorde aussi beaucoup d’importance à l’évangélisation des structures de ce monde et à la poursuite du bonheur de l’humanité. En conséquence, elle prend une direction bien différente de celle qu’ont prise certaines sectes nouvelles et des eschatologistes exubérants qui renoncent à ce monde et misent tout sur l’autre.

Nous évaluons très positivement le « miracle du fleuve Han » (3) que nous avons réalisé dans les années 70 dans l’esprit de « Can do », et sommes donc fiers du fait que la classe moyenne s’est étoffée dans ce pays qui se transmettait la pauvreté de génération en génération.

Mais, parce qu’on n’a pas partagé les dividendes du progrès selon la justice, l’Eglise a le devoir de faire face avec perspicacité aux contradictions nées d’un développement sauvage, comme la mauvaise répartition des richesses, le sentiment de frustration par rapport aux possédants, la misère absolue.

Aujourd’hui, par suite des changements socio-économiques, l’Eglise catholique en Corée du Sud devient rapidement une Eglise de classes moyennes. La chose apparaît comme une bénédiction qui tient du rêve, quand on pense au temps où les gens sortaient des ruines laissées par la guerre et se précipitaient vers l’Eglise, attirés par les secours matériels. C’est aussi une heureuse chose puisque l’abondance matérielle est une condition nécessaire du bonheur. Mais, d’autre part, on ne peut absolument pas tolérer qu’ à cause de cela, les couches pauvres et marginalisées soient en train de perdre l’accès même à l’Eglise (4). D’après certains témoignages, soixante dix pour cent des fidèles des Témoins de Jéhovah ont un passé catholique, et on ne peut pas dire que notre Eglise n’ait aucune responsabilité dans ce phénomène de fuite.

En conséquence, même si les classes moyennes ont pris une place plus importante dans l’Eglise, les projets pastoraux doivent être orientés vers les classes pauvres et adaptés à elles. Et les fidèles qui appartiennent à la classe dirigeante doivent redoubler de sollicitude pour aider leurs voisins pauvres, avec humilité et sans les écraser.

3- Une Eglise autoritaire

Le monde change chaque jour. Si l’on ne sait pas rapidement déchiffrer les signes des temps dans l’Eglise, en ce temps qu’on qualifie d’époque du pluralisme des valeurs, ou du « nivellement des consciences », l’attitude de domination, l’autoritarisme, la suffisance qui exclut demeureront comme des débris des temps passés. On ne peut pas ne pas liquider le plus vite possible ces éléments désastreux qui font obstacle à l’unité de la communauté et qui font naître insatisfactions et divisions.

4- Une Eglise sécularisée

Loin que la source de l’Eglise purifie le monde, c’est le courant boueux du monde qui poursuit son action d’infiltration dans l’Eglise. Je me demande avec inquiétude si l’Eglise n’est pas en train de perdre sa pureté spirituelle, comme le sel qui a perdu sa saveur.

L’Eglise et la société sont l’une pour l’autre des facteurs d’influence, et il est normal qu’il y ait interaction. Mais plus on avance, plus j’ai la tentation de croire que c’est actuellement à sens unique que l’Eglise, passivement, reçoit l’influence du monde. On a l’impression que l’Eglise a suspendu son effort de purification du monde et de résistance pour faire barrage à l’influence du monde. Je n’arrive pas à faire sortir de ma tête l’inquiétude que l’Eglise, en s’établissant, se sécularise en se laissant inflitrer par toutes les incohérences, les injustices, les corruptions et les contradictions du monde.

5- Une Eglise du culte de l’argent

Finalement, l’argent se substitue à toutes les autres valeurs, et on en ramasse trop. En d’autres termes, il devient l’unique critère pour juger de la valeur de tout. Aussi bien ne peut-on guère s’attendre à ce que l’Eglise, qui est au coeur du monde, soit totalement libérée de cette tendance. C’est bien pourtant l’espoir de tous que l’Eglise, au moins elle, soit quelque peu différente du monde.

Si les âmes épuisées ont à souffrir de cette situation, si on est mis de côté simplement parce qu’on est pauvre, et si à cause de cela les valeurs spirituelles sont mises de côté dans l’Eglise, c’est qu’elle est déjà un paquebot atteint d’ennuis mécaniques.

Il faut que l’Eglise, même si elle ne peut pas être un couvent, soit imprégnée des trois vertus évangéliques pour pouvoir parler au monde d’une voix claire.

6- Une Eglise de l’individualisme

C’est vraiment un paradoxe que notre Eglise catholique, qui prône un salut communautaire, doive soulever la question de ses tendances individualistes comme une épreuve à surmonter. Mais on ne peut qu’accepter le fait tel quel, à cause des limites de l’Eglise militante qui doit encore se battre avec les provocations du dedans et du dehors. De l’égocentrisme étroit qui s’exprimerait par « qu’importe le voisin pourvu que je sois sauvé », en passant par l’égocentrisme d’un groupe fermé, à la mentalité de ghetto, très répandu aussi bien dans les communautés de quartier que dans les groupes d’action, et jusqu’à l’égocentrisme de la paroisse, toute absorbée dans son propre développement et incapable de tourner les yeux vers l’extérieur, nombreuses sont les entraves qui diminuent la solidarité communautaire et les forces d’évangélisation.

Les paroisses et les petits groupes paroissiaux de toutes sortes ont besoin de faire éclater leur égoïsme étroit et de prendre une attitude favorable au perfectionnement de la communauté, pour témoigner par eux-mêmes qu’ils sont nettement différents des sociétés à but lucratif ou des associations amicales.

Tant que sur la base d’un examen de conscience approfondi on n’extirpe pas ces contradictions qui poussent comme des champignons vénéneux à l’intérieur de l’Eglise, je pense que nous resterons loin d’une augmentation de la pratique dominicale et partant, d’une croissance qualitative de la communauté-Eglise.

***

Je proposerai maintenant quelques remèdes pour les plus importantes des causes qui viennent d’être évoquées.

Premièrement, le renforcement de la formation et de l’accompagnement :

La catéchèse des catéchumènes et l’accompagnement des néophytes sont de toute première importance. S’il y a des fidèles qui, peu de temps après leur baptême, deviennent tièdes pour un prétexte futile, on ne pourra échapper au soupçon que la catéchèse du salut, qui devait rester dans l’âme comme un sceau de feu, a été insuffisante. Si le néophyte, entraîné par les habitudes de chaque jour, devient tiède, comme un missile qui ne peut soulever le poids de ses réservoirs et s’écrase juste après la mise à feu, il faut considérer que la catéchèse et l’accompagnement dans la vie de foi font problème. Il faut développer et mettre en oeuvre un catéchuménat minutieux qui accorde une grande importance aux motivations de départ, considérer les néophytes comme des « internes », faire des programmes spéciaux, fournir le plus possible d’occasions de formation permanente. En un mot, il faut attacher un profond intérêt à la pastorale des chrétiens après le baptême.

Deuxièmement, l’intégration des néophytes dans un groupe d’action :

Dès le baptême il faut satisfaire le désir des néophytes de participer et d’entrer dans un groupe d’action et faire en sorte qu’ils puissent ressentir une satisfaction dans le service. La participation à une activité apostolique avec des chrétiens plus anciens rend possibles à la fois un accompagnement de la vie de foi et une expérience.

Troisièmement, la sanctification et l’activation des communautés de base :

Dans l’Eglise, l’unité de base, c’est la famille. On peut difficilement espérer la sanctification de la communauté-Eglise si tous les membres des familles ne deviennent pas chrétiens et ne sont pas armés d’une foi active. En conséquence, il faut fixer comme premier but de l’Eglise la sanctification des familles de chrétiens. Ensuite, en regroupant quelques familles par quartier, il faut former des communautés de base, un peu comme les groupes de cinq familles de l’ancien temps, les activer, et les amener à faire face d’elles-mêmes et solidairement aux problèmes d’évangélisation, d’appel des tièdes au retour à l’Eglise, d’approfondissement de la vie de foi, d’entraide, etc. La seule solution pour résoudre les problèmes d’obésité de l’Eglise, c’est l’activation des communautés de base de quartier.

Quatrièmement, un examen de conscience et un effort de purification de la part des chrétiens et de l’Eglise:

En fait, pour faire remonter la pratique dominicale et pour diminuer la proportion des tièdes, ce dont on a le plus besoin, c’est d’un effort profond d’examen de conscience et de purification. C’est ainsi qu’il faut se corriger pour pouvoir accomplir la mission originelle de l’Eglise.

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Sans reproduire les résultats détaillés de l’enquête, je viens d’en déduire, au sujet de la pratique dominicale des fidèles, une analyse des causes et une esquisse des remèdes. L’analyse des causes n’est pas étayée de matériaux objectifs et manque de précision, les remèdes ne relèvent finalement que d’une opinion personnelle. Je m’en excuse. Si, involontairement, cet exposé devait avoir des conséquences fâcheuses dans les milieux d’Eglise, j’en demande pardon. Mais ce sera une grande satisfaction pour moi s’il est une petite contribution au tracé des lignes d’avenir de l’Eglise.