Eglises d'Asie

Des prêtres indiens expriment leurs doléances

Publié le 18/03/2010




Le New Leader, journal catholique de Madras, publie dans son édition du 16-31 octobre 1993 un texte préparé à l’intention des évêques et des chrétiens de l’Inde par l’association des prêtres catholiques de l’Inde, une organisation qui n’est pas officiellement reconnue par l’Eglise. Les auteurs désirent obtenir pour les prêtres diocésains un “environnement plus favorable dans leur ministère”.

On réclame entre autres que soit créée une commission nationale chargée de veiller à ce que les droits des prêtres soient respectés dans tous les diocèses. Cette commission devrait, selon les auteurs du document, comporter “un nombre suffisant de membres élus”.

Par ailleurs, ils demandent à la commission pour le clergé, qui existe déjà, de faire une enquête sur les conditions de vie et de travail des prêtres diocésains. Une attention particulière devrait être accordée à la formation permanente, aux problèmes des prêtres âgés, malades ou retirés.

Le texte insiste de plus pour que chaque diocèse organise un système de formation permanente qui permette aux prêtres de se renouveler, sur les plans théologique, spirituel et apostolique. Une proposition est faite d’imposer aux prêtres l’obligation de participer à un certain nombre de cours pendant une période donnée, tout comme ils sont obligés de suivre une retraite annuelle; que les prêtres diocésains aient la possibilité de se spécialiser ou de poursuivre des études dans les sujets qui les intéressent personnellement.

La commission du clergé devrait être renouvelée. Elle devrait faire une enquête sérieuse sur les difficultés rencontrées par les prêtres âgés, malades ou retirés, et porter une attention particulière à ceux qui, pour une raison ou une autre, ont été privés de leur office. “Prenant en considération les besoins de notre temps, les aptitudes et les charismes des prêtres diocésains, nous voulons que l’Eglise accepte des formes nouvelles de ministère allant au-delà de l’organisation paroissiale et diocésaine traditionnelle”.

Que dans chaque diocèse soit formée une commission du personnel, qui aura son rôle à jouer dans les changements d’affectation des prêtres. “De la même manière, il faut fixer le nombre d’années au-delà duquel une personne ne peut continuer dans un office précis. Il s’agit en particulier du vicaire général, du procureur diocésain, des membres de la curie diocésaine, des curés, etc. Une moyenne de sept ans semble raisonnable qui pourrait être prolongée jusqu’à quinze ans pour les évêques. En Inde, l’âge de la retraite pour les évêques devrait être fixé à 65 ans”.

Le document dit encore: “Il faudra bien utiliser des méthodes démocratiques favorisant la participation pour le choix des personnes nommées aux postes importants, comme vicaires généraux, secrétaires de commissions, etc. Il est très désirable que, là où c’est possible, les évêques soient élus. On doit créer un organisme de conciliation, afin de résoudre les conflits qui peuvent s’élever entre les prêtres et leur évêque, ou bien entre prêtres. Au niveau des diocèses, nous possédons déjà des structures, comme les sénats des prêtres ou les conseils pastoraux. Des organismes similaires, régionaux et nationaux, devraient être créés afin de conseiller la conférence des évêques”.