Les évêques discutent du rôle de l’Eglise dans le plan national de développement pour le prochain quart de siècle

Ce point a été souligné dans son discours d’ouverture du 1er novembre 1993 par Mgr Julius Darmmatmadja, jésuite, archevêque de Semarang, président de la conférence épiscopale d’Indonésie. Les évêques se préoccupent avec les dirigeants politiques et tous les responsables des problèmes que posent la lutte contre la pauvreté, le sort des travailleurs, des sans-emploi et de tous les marginaux qui n’ont pas encore eu part aux fruits du développement. « Nous espérons, a dit l’archevêque, que le développement des ressources humaines sera poursuivi à l’échelle de la nation et que tout citoyen en profitera

Désireux d’être davantage informés du contenu du programme que le gouvernement a tracé pour les vingt-cinq prochaines années, les évêques catholiques ont invité le ministre de la recherche et de la technologie, Bacharuddin Jusuf Habibie, à venir leur parler le 3 novembre.

Le président de la conférence a également exprimé son inquiétude au sujet de l’intolérance entre croyants de religions diverses. « Il est devenu inévitable, à notre époque de mondialisation, de vivre avec des personnes d’une autre croyance. Le dialogue interreligieux est d’une nécessité cruciale. Et la solidarité entre croyants de religions différentes peut devenir pour leurs religions une force corrective

Selon Mgr Darmaatmadja, les deux premiers des cinq principes de l’idéologie officielle (Pancasila) : la croyance en Dieu et l’humanisme, constituent une base qui répond au pluralisme religieux de la nation. « Les relations entre croyants ne peuvent se maintenir dans l’ordre et dans la justice, a-t-il dit, que si ces derniers s’appuient sur une même base et se dévouent aux idéaux du pays