Eglises d'Asie – Corée du sud
Catholiques et bouddhistes se joignent à la campagne contre la corruption
Publié le 18/03/2010
Le président Kim a gagné les élections de décembre 1992 en promettant d’assainir la politique et la vie publique. Depuis sa prise de fonctions, le 25 février 1993, plus de mille personnalités : hommes politiques, militaires…, certaines de rang élevé, ont été contraintes de démissionner pour répondre du soupçon de trafic d’influence ou pour n’avoir pu justifier l’origine de certaines ressources. Plus de cent ont été formellement accusées de corruption. Quelques-unes sont déjà en prison.
Au mois d’avril 1993, quand une loi a obligé les élus politiques à déclarer leurs biens personnels, le cardinal Kim Sou Hwan de Séoul a dit que les chefs religieux devraient faire de même, dans l’esprit d’une société plus ouverte (9). Selon la loi actuelle, le clergé, les frères et les religieuses sont dispensés de l’impôt sur le revenu. Cependant des prêtres se sont portés volontaires pour payer l’impôt sur le revenu et, au mois d’octobre, au cours de leur réunion annuelle, les évêques catholiques de Corée ont admis le principe que les prêtres et les religieux soient soumis à l’impôt. Ils ont chargé les gestionnaires financiers de leurs diocèses d’élaborer les détails de son application.
Récemment aussi, les dirigeants de la secte bouddhiste Chondo-gyo ont annoncé qu’ils allaient déclarer les biens et les budgets des 1 700 temples sous leur juridiction. Attendues d’abord en octobre, leurs déclarations auraient été reportées au mois de décembre prochain. Ces initiatives seront autant de précédents que les autres groupes religieux, en particulier les ministres protestants, pourraient se sentir incités à suivre.