Eglises d'Asie – Vietnam
Au nom de Mgr Nguyên Van Binh, le Père Huynh Công Minh invite les prêtres à se retirer du Comité d’union du catholicisme
Publié le 18/03/2010
“Il y a un point sur lequel l’archevêque a insisté dès le premier Congrès et qu’il veut aujourd’hui nous rappeler plus spécialement : il est en rapport avec la participation du clergé au Comité d’union du catholicisme. Cette participation ne peut être qu’exceptionnelle puisque selon l’enseignement de l’Eglise, depuis le Concile Vatican II la participation à de telles organisations ainsi qu’aux autres organisations politiques et sociales est essentiellement du ressort des laïcs et non pas du clergé. Cependant, parce que la situation sociale concrète qui est la nôtre ne permettait pas à nos frères laïcs d’assumer cette tâche importante, l’archevêque avait autorisé un certain nombre de prêtres du diocèse à s’en charger provisoirement à la place des laïcs. Aujourd’hui, la situation a changé ; notre pays s’est engagé dans un processus de renouvellement complet, la situation économique, sociale et politique est en voie de normalisation. C’est pourquoi l’archevêque désire que les activités du Comité d’union du catholicisme soient elles aussi normalisées, à savoir que nos frères laïcs assument cette tâche et que les prêtres puissent revenir vers les tâches que les laïcs ne peuvent remplir à leur place, c’est-à-dire vers leur ministère sacerdotal, ministère pour lequel il manque beaucoup de personnel”.
Le Père Minh offre ainsi aux prêtres membres du Comité une porte de sortie honorable. D’une certaine façon, et avec beaucoup de retard, il s’agit d’une réponse positive à la lettre du cardinal Sodano du 20 mai 1992, qui mettait en garde les prêtres vietnamiens contre toute participation au Comité d’union (27). Cette réponse s’éloigne tout à fait de celle du P. Phan Khac Tu qui, dans une interview publiée quatre jours avant le congrès (28) estimait, en s’appuyant lui aussi sur l’autorité de Mgr Nguyên Van Binh, que les craintes du cardinal Sodano au sujet du Comité d’union n’étaient pas fondées et se félicitait des progrès accomplis par le Comité auprès du clergé de divers diocèses.