A Hô Chi Minh Ville, le niveau de vie s’élève mais la crise de l’éducation continue

La population de la ville est aujourd’hui estimée à 4 400 000 . Elle s’est accrue de 3,30% depuis l’année 1992. Une fois décompté le nombre des personnes venues de la campagne pour s’établir en ville, le véritable taux de croissance démographique est de 1,7 %, taux nettement inférieur au taux national qui est de 2 %. Ce qui semblerait indiquer que la politique officielle de planification des naissances est plus efficace en ville que dans le reste du pays. Le nombre de chômeurs reste considérable, puisque aujourd’hui, leur nombre est d’environ 300 000, ce qui représente 15 % de la population en mesure de travailler, alors que le taux critique est généralement estimé à 10 %

D’une manière générale, la moyenne des ressources des familles s’est élevée au cours de l’année. La proportion des familles pauvres a très nettement diminué et le revenu individuel moyen se monte aujourd’hui à 200 000 dôngs (18,50 dollars) (16) par mois. Selon les critères gouvernementaux, au dessous d’un revenu mensuel de 41 700 dôngs (3,90 dollars), les individus doivent être considérés comme ayant franchi le seuil de la pauvreté. En 1991, 10 % des habitants de la ville bénéficiaient d’un revenu individuel moyen inférieur à 80 000 dôngs par mois. En 1992, ils n’étaient plus que 6 % à être dans ce cas. Par contre, en 1993, la proportion des habitants jouissant de revenus supérieurs a augmenté. Les enquêteurs ont noté, par contre, que la disparité des revenus devenait de plus en plus importante.

Il est d’autres domaines où les perspectives sont beaucoup moins prometteuses. C’est en particulier le cas du système éducatif où la crise reste encore très profonde. Certes, le nombre des enseignants qui abandonnent leur métier et celui des élèves qui délaissent l’école en cours d’études commence à diminuer, du moins dans la ville proprement dite. Dans la banlieue de Hô Chi Minh-Ville, les statistiques font apparaître que 18 % d’enfants en âge scolaire (6 à 14 ans) n’ont jamais mis les pieds dans une école, tandis que 18 % d’élèves du primaire abandonnent l’école en cours d’étude pour des raisons économiques. L’enquête annuelle montre aussi que la qualité des études s’est encore détériorée cette année.