Eglises d'Asie

Dans la population chassée par les combats contre les rebelles, plus de la moitié d’enfants

Publié le 18/03/2010




La guerre qui oppose depuis vingt-cinq ans les forces gouvernementales aux rebelles continue de faire fuir chaque année des dizaines de milliers de familles. En 1993, le centre social “Réponse au malheur” a dénombré 112 851 réfugiés (21 004 familles), 15,5 pour cent de plus que l’année précédente (97 745, de 18 025 familles). Ils viennent de communautés rurales des régions reculées où le gouvernement étend de plus en plus son action militaire.

Les effets de cette action sont surtout sensibles sur les enfants, déclare la directrice exécutive du Centre social, Zenaida Delica. Plus de la moitié des réfugiés sont des enfants. Beaucoup sont devenus orphelins ou ont été séparés de leurs parents. Sept sur dix présentent des troubles psychiques. Beaucoup ont subi des violations des droits de l’enfant. Trois sur cinq sont sous-alimentés, un sur trois est malade. Deux sur cinq des enfants en âge scolaire ne sont pas à l’école. En attendant la fin du conflit armé, le Centre social suggère que le gouvernement accroisse son effort d’assistance et de réadaptation en matière de nutrition, de santé physique et mentale, d’enseignement,etc.

Des personnalités officielles reconnaissent le sort fait à ces enfants. Sedfrey Ordonez, président de la commission gouvernementale des droits de l’homme, a déclaré le 4 janvier : “Nous ne pouvons pas nous dissimuler le fait qu’il y a dans le pays une violence rampante contre les droits de l’enfant“. Sa commission vient de créer pour ces enfants des familles réfugiées des zones de combat un centre de réadaptation, qui reçoit une aide des Nations-Unies en attendant un financement gouvernemental qu’Ordonez espère pour bientôt.