Eglises d'Asie – Indonésie
Le gouvernement n’entend pas modifier la loi pour qu’elle autorise un mariage purement civil
Publié le 18/03/2010
Le ministre des affaires religieuses, Tarmizi Taher, a déclaré à ce sujet que le gouvernement n’ajoutera aucune disposition nouvelle à la loi. La loi en vigueur est à son avis adaptée.
Selon le P.Bernardus Mardiatmadja, jésuite, professeur de théologie à l’institut catholique Diryarkara de Jakarta, les mariages civils ne devraient relever que de la compétence du ministère de la justice, pas de celle du ministère des affaires religieuses. “Ce n’est un secret pour personne, dit le Père, que les fonctionnaires du ministère des affaires religieuses se réfèrent souvent à la loi du mariage islamique quand ils traitent le cas d’un mariage entre musulman et non musulman. Dans les bureaux de l’état-civil, le musulman ou le non musulman qui refuse de se marier sous le régime de la loi islamique se sent traité de manière injuste
La loi de 1975 sur le mariage interdit en effet aux bureaux d’état-civil d’enregistrer les mariages des personnes qui n’adhèrent pas à une religion reconnue : islam, hindouisme, bouddhisme, catholicisme ou protestantisme, par exemple les adeptes des croyances traditionnelles que le législateur considère comme des traditions culturelles, pas comme des religions. Or, ajoute le P. Mardiatmadja, le gouvernement ne peut oublier la constitution de 1945, dans son énoncé de la loi du mariage comme dans son article 29 qui garantit la liberté de religion. Renoncer à élaborer des dispositions qui ménagent les intérêts de tous les citoyens, c’est se faire une piètre idée du droit. “Les bureaux d’état-civil qui refusent d’enregistrer les mariages de couples mixtes ou de ceux qui adhèrent au confucianisme ou à la religion des aborigènes de Java (“Aliran Kepercayaan”) dénient à ces citoyens leurs droits