Eglises d'Asie – Philippines
San Fernando : le diocèse continue d’aider les victimes du mont Pinatubo
Publié le 18/03/2010
La catastrophe du mont Pinatubo reste présente. Les cendres de l’éruption de 1991 se sont accumulées sur ses pentes et, à chaque typhon (32 aux Philippines en 1993), les pluies entraînent une boue qui emprunte le lit des cours d’eau, déborde, emporte les ponts, détruit des villages, recouvre les terres d’un mélange de cendre et de sable qui les rend stériles pour une douzaine d’années.
Au moment de l’éruption du volcan, il fallut évacuer plus de cinquante mille familles vers vingt-et-un centres temporaires. Des familles ont pu rentrer chez elles. Quatorze mille ont été installées dans les centres créés par le gouvernement et par des organisations. Vingt mille familles logent encore sous des tentes, dans l’attente que des maisons leur soient construites.
L’archevêque de San Fernando a inauguré le 10 décembre 1993 un deuxième centre diocésain de relogement, qui a porté à 353 le nombre des familles relogées. Les soeurs de l’Assomption ont fondé un troisième centre, ouvert le 11 décembre 1993, où elles abritent près de 300 familles. La création de ces logements, financée par des dons venus du monde entier mais d’abord des Philippines, a nécessité l’achat de terrains (en prenant garde qu’ils n’étaient pas sur le trajet possible d’une coulée de lave), l’aménagement de routes, l’adduction de l’eau et de l’électricité et la construction des maisons. Celles-ci sont cédées à leurs habitants au prix de 40 000 pesos (environ 9 000 FF), moyennant cent pesos de charges mensuelles et l’interdiction de revendre avant trente-cinq ans. Le problème urgent des familles relogées est l’emploi. Des programmes de formation accélérée apprennent aux gens à tisser, à coudre, à faire des briques. Certains confectionnent avec la lave du volcan de petits objets vendus parfois loin des Philippines.
Mgr Aniceto voit de graves besoins spirituels. Beaucoup de victimes souffrent encore du traumatisme causé par l’éruption et ses suites. Les prêtres trop peu nombreux ne peuvent que rarement rendre visite à ces familles en difficulté. Les sectes financées par les Etats-Unis et très actives aux Philippines fondent sur ces familles pour leur offrir à la fois aide matérielle et endoctrinement.