Eglises d'Asie – Inde
Selon un expert de la santé, la croissance démographique n’est pas la vraie cause du retard économique
Publié le 18/03/2010
S’adressant à un auditoire de médecins, d’infirmières et de travailleurs sociaux réunis le 8 décembre à Indore pour une session d’étude sur les femmes, la santé et le contrôle des naissances, M. Bhujbal a expliqué qu’en fait, c’est la politique du gouvernement qui est la cause du sous-développement. L’Inde compte aujourd’hui plus de postes de police et de juges qu’au temps de l’indépendance, sans que la sécurité en soit augmentée et sans que cela aide en quoi que ce soit au développement économique. Seuls quelques-uns, au sommet de l’échelle sociale, profitent des progrès. Le niveau de vie des pauvres n’a pas été amélioré.
M. Bhujbal pense que les femmes sont les premières victimes. Depuis que l’avortement a été légalement admis, plus de deux millions et demi de foetus sont tués chaque année. Les parents indiens continuent de préférer les garçons et les moyens de connaître le sexe des embryons sont de plus en plus utilisés. Après quarante années de développement, plus des deux tiers des femmes sont encore illettrées et un tiers à peine des filles de plus de onze ans sont allées à l’école au moins pendant six ans.
Les femmes qui travaillent sont plus nombreuses que les hommes. Pourtant, observe M. Bhujbal, elles n’ont aucune influence dans la vie économique et ne peuvent donc pas améliorer leurs conditions de santé.