Eglises d'Asie

Des laïcs de rite syro-malabar demandent que les catholiques de l’Inde appartiennent tous au même rite

Publié le 18/03/2010




Le pape Jean-Paul II a récemment permis aux catholiques de rite syro-malabar de participer à la liturgie latine, permission qu’ils devaient auparavant obtenir de leur évêque. Bien que l’indult du pape n’ait pas encore été publié, une messe d’action de grâces a été célébrée le 2 janvier 1994 à Bombay, où les catholiques de rite syro-malabar de l’association “Front uni des laïcs”, qui militent pour un rite unique pour tous les catholiques indiens, vont lancer une publication trimestrielle, India Laity Front.

Selon leur président, M. George Kurian, les difficultés de langue et de rite qui affligent l’Eglise au Kerala (3) sont devenues plus vives depuis que les langues vernaculaires ont été introduites dans la liturgie : “Jusqu’aux années 60, dit-il non sans humour, la messe était célébrée en syriaque pour le rite syro-malabar et en latin pour le rite latin. Personne n’y comprenait rien. Les gens disaient leur chapelet pendant que le prêtre disait la messe”. D’après lui, le problème des rites a été créé par les prêtres et les évêques “désireux d’asseoir et d’accroître leur pouvoir. Mais cela n’intéresse pas les fidèles

Une personnalité politique catholique de rite syro-malabar, M. K.M. Chandy, qui fut gouverneur du Gujarat puis du Madhya Pradesh, demande instamment à l’Eglise de ne pas renouveler l’erreur que fut la création du diocèse de Kalyan, circonscription de rite syro-malabar qui couvre les territoires des diocèses de Bombay, Pune et Nashik, au Maharashtra. L’ancien gouverneur adjure les chrétiens de ne pas diviser l’Eglise selon des barrières ethniques ou de castes, sous peine de ne plus pouvoir participer au développement national.

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