Eglises d'Asie

L’aide aux jeunes handicapés mentaux se heurte à des difficultés administratives

Publié le 18/03/2010




Prêtre japonais de la compagnie de Jésus, Thomas Akijiro Oki s’occupe depuis longtemps des jeunes handicapés mentaux du Népal. Il a créé un premier centre il y a dix-neuf ans à Pokhara, puis deux autres à Baglung et à Bhairawa, à deux ou trois cents kilomètres à l’ouest de Katmandou. Les enfants et les jeunes y reçoivent une instruction élémentaire et apprennent quelques savoir-faire comme la couture, le tricotage, la coiffure, l’utilisation d’un microordinateur…, qui les rendront capables de gagner leur vie et d’alléger les charges de leur famille. Le P. Oki espère que cette action se développera en faveur des adultes handicapés par la formation continue, l’assistance à l’embauche,etc. Il voudrait faire venir de nouveaux formateurs de l’étranger.

Mais il lui faut compter avec les services de l’aide sociale publique. Dans le numéro du 11 décembre 1993 du quotidien en langue népalaise Kantipur, il a fait état de difficultés à obtenir certaines autorisations et des lourdes conditions pécuniaires dont elles sont parfois assorties. Faire venir un éducateur de l’étranger coûte jusqu’à 23 000 dollars américains de commission, ce qui va rendre irréalisable l’espoir de renforcer les équipes pédagogiques. Souvent les autorisations officielles sont subordonnées aussi à des « dons » à faire à l’Aide sociale, dont les agents, remarque en passant le jésuite, prennent couramment l’avion, alors que lui et ses collaborateurs se déplacent en autocar. Les plans à long terme du Père jésuite sont aujourd’hui compromis du fait que le Comité népalais de l’assistance sociale va limiter à cinq ans la durée de l’agrément accordé aux centres d’handicapés mentaux.