Eglises d'Asie

Mindanao : les évêques réaffirment leur volonté de poursuivre le dialogue avec les musulmans

Publié le 18/03/2010




Le 19 janvier 1994, une déclaration commune signée Francis Cruces, archevêque de Zamboanga, Romulo de la Cruz, évêque de Basilan, Benjamin de Jesus, évêque de Jola et Frederico Escoler, évêque de Ipil, a réaffirmé la volonté de ces quatre évêques de poursuivre le dialogue avec les musulmans, qui sont largement majoritaires dans la province. “Le mythes et les préjugés prédominent encore dans notre société, écrivent-ils. Ils créent une atmosphère d’incompréhension, de méfiance, de suspicion. Ce qui provoque de temps en temps des explosions d’une violence effrayante”. Récemment, selon les évêques, “des éléments nouveaux sont apparus, qui menacent une fois de plus la coexistence pacifique des chrétiens et des musulmans”.

Le dialogue, écrivent-ils, doit reprendre, par un engagement au service de la justice, de la paix et de la réconciliation. Le dialogue ne saurait s’instaurer “par une stratégie subtile en vue de convertir ou de perpétuer une position de pouvoir”. Il suppose “une attitude sincère, ouverte, qui permette aux gens de se comprendre, de s’enrichir mutuellement, en vue de la paix”. “S’il convient, dans le dialogue, de considérer tous les aspects : culturels, politiques, économiques…de la réalité, nous croyons, comme chefs religieux, que le plus important est de rechercher la présence de Dieu dans nos communautés, telles qu’elles existent actuellement”. Et les évêques rappellent une parole de Jean-Paul II aux jeunes du Maroc: “Dieu nous invite aujourd’hui à changer nos vieilles habitudes. Nous nous devons le respect mutuel, l’encouragement réciproque à faire ce qui est bien devant Dieu”.

Les évêques de Mindanao déclarent enfin avoir pris quatre résolutions:

– étudier avec soin les traditions culturelles et religieuses des frères musulmans, afin de les respecter et de les aimer davantage ;

– renforcer les bonnes relations qui existent déjà entre communautés, en travaillant à des projets communs et en organisant ensemble des temps de célébration ;

– continuer, en l’intensifiant, le service des pauvres, en vue d’offrir un développement intégral à tous, musulmans et chrétiens ;

– créer dans leurs diocèses respectifs des organismes chargés de mettre en oeuvre ces résolutions.