Eglises d'Asie – Inde
Kerala : un pas sur le chemin de l’unité entre catholiques et orthodoxes
Publié le 18/03/2010
La déclaration rappelle que mieux vaut inviter les chrétiens à choisir leur conjoint dans leur propre Eglise. Mais les mariages mixtes sont une réalité. Les Eglises ont le devoir de répondre aux besoins spirituels de ces couples. Les pasteurs des deux Eglises devront les aider à décider du lieu où ils célébreront leur mariage, leur rappeler aussi que chacun des deux époux doit conserver le droit et la liberté de rester membre de sa propre Eglise.
Le texte continue: « Nous considérons que les parents doivent, en accord mutuel et dans la mesure du possible, veiller à ce que leurs enfants reçoivent une formation ecclésiale convenable, en pleine harmonie avec la tradition à laquelle ils appartiennent ». Selon un spécialiste romain de l’oecuménisme, les parents sont encouragés à donner à leurs enfants une formation aussi conforme que possible à la tradition des deux Eglises. Il arrive trop souvent que l’un d’eux laisse à l’autre l’entière responsabilité de l’éducation religieuse des enfants. Ceux-ci, devenus adultes, pourront faire un « choix éclairé » de la confession à laquelle ils se rattacheront.
Selon des directives pastorales publiées par la hiérarchie catholique en même temps que la déclaration commune, le célébrant du mariage doit être le prêtre de l’église où la cérémonie se déroule. La concélébration n’est pas permise. Mais il est normal de permettre au prêtre qui représente l’autre Eglise de prendre une part active à la liturgie, en lui demandant par exemple de proclamer la Parole de Dieu ou de faire l’homélie. La cérémonie du mariage terminée, « on conseillera à chaque conjoint de participer aux célébrations liturgiques dans sa propre Eglise, mais on peut, en certaines circonstances particulières, permettre à l’un et à l’autre de participer ensemble à l’Eucharistie ». Lorsqu’une déclaration de nullité de mariage doit être prononcée, les deux évêques concernés doivent donner leur accord.
Quand l’un des époux meurt, « les funérailles devraient autant que possible être célébrées dans le rite auquel appartenait la personne décédée, même si l’inhumation doit se faire dans le cimetière de l’autre confession à cause, par exemple, de l’existence d’un tombeau de famille ».