Eglises d'Asie

Le nouveau président de la conférence épiscopale est de rite syro-malabar

Publié le 18/03/2010




Le 28 février 1994, la conférence épiscopale indienne a élu son nouveau président en la personne de Mgr Joseph Powathil, archevêque de Changannacheri, au Kerala. Mgr Powathil appartient à l’Eglise catholique de rite syro-malabar. C’est la première fois dans l’histoire qu’un évêque appartenant à ce rite est élu à la tête de la conférence des évêques catholiques de l’Inde.

Beaucoup de catholiques indiens considèrent cette élection et l’acceptation de l’intéressé comme un signe de réconciliation et d’acceptation mutuelles. L’Eglise catholique en Inde est partagée entre trois rites. Si l’on s’en tient aux prélats ayant droit de vote à l’assemblée épiscopale, on compte 108 évêques pour le rite latin, 25 pour le rite syro-malabar et 5 seulement pour le rite syro-malankara.

Dans son discours d’acceptation, Mgr Powathil, que certains avaient eu tendance à critiquer pour son “chauvinisme” en ce qui concerne le rite oriental, a voulu confirmer devant ses frères dans l’épiscopat son intention de travailler à l’unité et de promouvoir la collégialité dans la hiérarchie indienne. “Beaucoup, dit-il, me connaissent comme celui qui a combattu pour l’indépendance des Eglises en Inde. Nous avons trois rites: c’est un fait historique. Lorsque j’ai soulevé le problème des rites orientaux en Inde, ce n’était en aucun cas pour manquer de respect à l’Eglise de rite latin ou la salir”. Il a aussi exprimé la certitude que l’Eglise en Inde saura travailler dans l’unité. Pour lui, si l’Eglise n’est “pas très visible” en Inde, c’est parce qu’elle ne mélange jamais religion et politique. “Nous ne nous montrons que lorsque c’est vraiment nécessaire, notamment quand il s’agit de combattre pour la justice sociale”.