Eglises d'Asie

L’opposition des catholiques au programme gouvernemental de planning familial s’amplifie

Publié le 18/03/2010




M. Sonny de los Reyes, président de la commmission épiscopale pour les laïcs a annoncé, le 23 mars 1994, le lancement d’une action pour s’opposer à la propagande gouvernementale en faveur du planning familial (14).

Le ministère de la Santé a en effet décidé de distribuer gratuitement des contraceptifs dans certaines régions plus “sensibles”. Le produit qui porte le nom de “Depo-Provera” sera à la disposition du public à partir de janvier 1995, dans quatre grandes villes de l’archipel et en six provinces, selon M. Guiller Acido, porte-parole du ministère. Il s’administre sous forme d’injection: une dose est efficace pendant trois mois.

M. de los Reyes dit que le produit provoque une forme d’avortement et rappelle que l’avortement est illégal aux Philippines. Il demande donc aux organisations catholiques de boycotter la société de distribution du nouveau contraceptif.

Par ailleurs, on apprend de Cebu que l’archevêque coadjuteur, Mgr Manuel Salvador, a refusé l’offre qui lui était faite par le gouvernement de coopérer dans la lutte contre l’avortement. Arguant de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le prélat explique que l’Eglise peut très bien faire campagne contre ce fléau avec ses propres moyens et qu’il n’est pas nécessaire de s’allier au gouvernement pour cela. Pour la seule région de Cebu, 717 personnes ont été hospitalisées en 1991 après des avortements clandestins. En 1992, elles étaient au nombre de 600.