Eglises d'Asie

Un prêtre, ancien dirigeant de la guérilla, demande sa réintégration dans le ministère sacerdotal

Publié le 18/03/2010




Le P. Benjamin Escropulo, qui avait été ordonné prêtre en 1975, puis avait rejoint la rébellion communiste en 1984, vient de demander sa réintégration dans le ministère sacerdotal. Arrêté par l’armée le 10 janvier 1990, le prêtre avait été remis à la garde de son évêque, Mgr Camillo Gregorio, de Bacolod (île de Negros).

Le P. Escropulo était considéré par les autorités militaires de Negros, comme l’un des responsables de la rébellion communiste: il était secrétaire du Front uni du parti communiste pour la région des Visayas, la partie centrale de l’archipel philippin.

Selon l’évêque de Bacolod, la réintégration du P. Escropulo ne pourra se faire que progressivement. Il lui est demandé de se soumettre à une année entière de recyclage, de renoncer aussi à la “compagne politique” avec laquelle il a vécu, sans d’ailleurs qu’aucun mariage ait jamais été célébré, ni civil ni religieux, pendant ses années de “guerreAucun enfant n’est né de leur union. Il devra enfin renouveler sa profession de foi devant son évêque.

Dans une déclaration faite à Eglises d’Asie le 10 janvier 1994, Mgr Gregorio avait souligné son souci pastoral à l’égard des cinq ou six prêtres de son diocèse qui au cours des années ont rejoint la rébellion communiste. Il s’est déclaré prêt à leur parler, à les accueillir, à les aider, y compris financièrement, eux et leurs familles.