Eglises d'Asie

Fraude électorale : les presbytériens demandent des sanctions sévères

Publié le 18/03/2010




Trente presbytériens réunis en séminaire le 29 mars ont appelé leur Eglise, la plus grande dénomination protestante de Taiwan, à dénoncer solennellement les fraudes et les trafics de voix qui auraient entaché les élections du 29 janvier. Ce jour-là 848 sièges de conseillers, dans les régions rurales et les villes, ont été pourvus. D’après la presse, quatre-vingt cas de fraude ont été ensuite portés devant les tribunaux: 39 à Taoyuan, 22 à Pingtung, 18 à Kaohsiung, 5 à Miaoli et 4 à Keelung. Les enquêteurs du ministère de la justice estiment que des fraudes ont pu être commises dans un tiers environ des circonscriptions. On cite le cas de deux candidats rivaux dans la région rurale de Taichung qui auraient dépensé chacun l’équivalent de 7,5 millions de dollars américains pour acheter un mandat de quatre ans de conseiller.

Les trente pasteurs et intellectuels presbytériens réunis le 29 mars à l’initiative de l’Institut chrétien pour la transformation sociale de Tainan ont réclamé des enquêtes approfondies et le châtiment des personnalités politiques jugées coupables. Ils applaudissent à l’initiative du parti démocrate progressiste d’opposition d’exclure vingt-deux de ses membres, y compris des conseillers, impliqués dans des fraudes électorales. Ainsi que l’a fait observer un juriste, membre des anciens de l’Eglise presbytérienne, Etienne Lee Sheng-hajung, le parti d’opposition, en grandissant, a commencé à avoir accès à l’argent et au pouvoir et il a succombé à la tradition des achats de voix reprochée depuis longtemps au parti Kuomintang. Les participants du séminaire ont appelé tous les électeurs à résister au trafic des votes et à voter pour des candidats honnêtes : “Nous devons éduquer à la démocratie, créer une culture d’élection propre”.

Le comité de la province de Taiwan a suggéré d’amender la loi électorale pour faire en sorte que tout parti, dont un dixième des candidats désignés ont été convaincus de fraude électorale dans une campagne, soit dissous.