Eglises d'Asie

Les nouveaux critères légaux de la mort cérébrale suscitent des inquiétudes

Publié le 18/03/2010




Le ministère de la santé et des affaires sociales a annoncé le 28 mars 1994 une modification de la définition légale du décès, afin de la rendre conforme aux critères approuvés l’an dernier par l’Association médicale coréenne. Selon ces critères, qui ont admis la mort cérébrale jusqu’alors non reconnue en Corée du sud, une équipe médicale comprenant obligatoirement un neurochirurgien et un anesthésiste vérifie l’activité cérébrale, le rythme cardiaque, la respiration et les autres signes de vie du patient. S’il n’y a plus d’activité cérébrale et s’il est prévisible qu’à moins d’une assistance mécanique le coeur va s’arrêter dans les dix jours, l’équipe médicale refait un examen douze heures plus tard. Si la condition du patient n’a pas varié, il peut être déclaré cérébralement mort.

Les nouveaux critères de l’association médicale n’étaient pas encore légaux et un médecin qui les appliquait pouvait être incriminé pénalement. Comme la nouvelle définition a pour effet de multiplier les organes humains disponibles pour une transplantation, des juristes, des médecins et des personnalités catholiques craignent qu’elle prête vite à de graves abus.

Le docteur Maeng Kwang-ho de la faculté catholique de médecine de Séoul regrette l’ingérence du gouvernement dans cette question. “Rien n’est plus urgent, a-t-il dit, que d’instituer un organisme de toute confiance chargé d’une surveillance systématique et habilité à se prononcer sur la mort cérébrale et sur les transplantations d’organes”.