Eglises d'Asie

Des femmes catholiques s’interrogent sur leur rôle dans l’évangélisation

Publié le 18/03/2010




Deux cent femmes religieuses et laïques ont participé le 19 avril 1994 à un séminaire organisé par l’association des supérieures majeures de Corée sur « le rôle et la mission des femmes dans l’évangélisation en l’an 2000 ».

Dans une société de tradition confucéenne, dominée par l’homme, les femmes commencent à mettre en question la culture qui a fait d’elles des citoyennes de second rang. La présidente de l’association des femmes coréennes, Han Myoung-sook, replaçant cette prise de conscience dans l’actualité, en Asie et en Europe, a montré le sens du mouvement à engager : « Le mouvement de libération des femmes n’est pas une lutte des femmes contre les hommes. Il part d’une redécouverte de la nature profonde des êtres humains, créés égaux par Dieu, hommes et femmes, les uns et les autres à l’image de Dieu ».

Dans ce mouvement de libération des femmes, les femmes qui appartiennent à l’Eglise de Corée cherchent leur place. Au témoignage de militantes, des changements se produisent peu à peu.

Le 4 avril, un cycle de cours de théologie sur la femme a été inauguré au centre culturel de Myongdong, à la demande des femmes catholiques de Séoul. Dans le même temps, l’Union des catholiques coréennes pour un monde nouveau a organisé dix semaines de conférences pour le grand public sur les questions de la femme, tant dans l’Eglise qu’en dehors d’elle.

Ces initiatives coïncident avec des débats qui agitent la société coréenne. En décembre 1993, une nouvelle loi sur les délits et les crimes sexuels a été adoptée, dont un premier effet tangible a été la condamnation, le 1er avril, par un tribunal de la région de Séoul, d’un universitaire jugé coupable de harcèlement sexuel à l’égard de son ancienne assistante. Les militantes pensent que ce jugement va faire date et encouragera les femmes victimes à prendre enfin l’initiative.