Eglises d'Asie

Des ouvriers nord-coréens évadés des chantiers de la forêt sibérienne cherchent de l’aide

Publié le 18/03/2010




On estime à vingt-cinq mille les Nord-Coréens qui travaillent dans les forêts de bouleaux et de pins du sud-est de la Sibérie. Ils sont répartis dans seize camps administrés par le gouvernement de Pyongyang au titre d’un contrat passé il y a vingt-sept ans avec Moscou. Amnesty International a dénoncé les conditions de travail de ces camps, qui rappellent celles du goulag stalinien, ainsi que les violations des droits de l’homme commises par des agents de la sécurité nord-coréenne. Environ deux cents de ces ouvriers coréens des chantiers de Sibérie seraient en fuite.

Au début de l’année 1994, le gouvernement de Séoul a exprimé son intention d’autoriser ceux qui le voudraient à venir s’établir en Corée du Sud. Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Han Sung-joo, alors en visite à Moscou, a convenu avec son homologue russe, Andrei Kozyreve, de rechercher des solutions humanitaires, en coopération avec le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, susceptibles de réduire le risque de frictions avec la Corée du Nord. Au début du mois d’avril, environ quatre-vingt-dix ouvriers nord-coréens des chantiers de Sibérie demandaient asile à l’ambassade de Corée du Sud à Moscou ou à son consulat de Vladivostok.

La commission des évêques catholiques coréens pour l’évangélisation de la Corée du nord a annoncé le 23 avril qu’elle allait aider la réinsertion des ouvriers nord-coréens.