Eglises d'Asie – Philippines
Le cardinal Sin critique la position du gouvernement philippin à l’égard de la conférence internationale sur les droits de l’homme au Timor Oriental
Publié le 18/03/2010
Mgr Sin dit encore: “Notre foi nous enseigne que c’est le Christ qui souffre chaque fois que les droits de l’homme sont foulés aux pieds. C’est le Christ qui souffre chaque fois que la liberté est usurpée de façon aussi éhontée. Je regrette de voir les dirigeants de notre nation céder aux pressions exercées par un pays étranger. La décision de censurer la conférence (15) ne peut être qualifiée que de stupide.”
L’Indonésie avait menacé d’annuler les pourparlers de paix entre le gouvernement des Philippines et les rebelles Moro du sud du pays, qui doivent se tenir à Jakarta pendant le mois de juin 1994.
Le cardinal Sin conclut sa lettre en en se disant déçu de voir que “nos dirigeants oublient si facilement que la meilleure manière d’exprimer à Dieu notre reconnaissance pour notre liberté toute neuve, c’est de venir en aide à ceux qui souffrent pour conquérir la leur
Cette lettre de l’archevêque de Manille a provoqué l’inquiétude de plusieurs congrégations religieuses qui envoient des missionnaires philippins à Timor. Ces derniers souffrent déjà de vexations de la part du gouvernement indonésien. Mais de nombreux religieux et membres du clergé ont aussi exprimé leur approbation. Mgr Antonio Nepomuceno, ancien évêque auxiliaire de Cotabato dans l’île de Mindanao, explique: “Depuis toujours, le gouvernement indonésien craint l’Eglise catholique parce qu’elle combat en faveur des droits de l’homme