Eglises d'Asie

Le gouvernement en exil du Dalai Lama est en butte à l’hostilité de la population locale

Publié le 18/03/2010




Le 22 avril 1994, à la suite du meurtre d’un adolescent de l’endroit par un Tibétain, la ville de Dharmasala a été le théâtre de violences graves qui ont provoqué d’importantes destructions matérielles. Dharmasala, petite ville située dans l’Etat d’Himachal Pradesh, au nord de l’Inde, est depuis 1959 le siège du gouvernement en exil du Dalai Lama. Ce dernier avait été obligé de fuir le Tibet envahi par les troupes communistes chinoises. A la même époque, quelque 100 000 Tibétains se sont réfugiés en Inde. Ils sont maintenant dispersés en de nombreux camps dans tout le pays. Dharmasala est le centre le plus important.

Depuis plus de trente ans, les Tibétains ont gardé leur identité ethnique et culturelle. Ils ont aussi prospéré sur le plan matériel. Ce qui ne fait pas l’affaire de tout le monde. Les frictions avec la population locale se sont multipliées au cours des années. Elle sont parfois encouragées par certains partis politiques d’extrême-droite.

A la suite des dernières violences, le Dalai Lama est sur le point de prendre une décision: “Je dois faire face à un tremblement de terre humain, dit-il. Le moment est venu pour moi de quitter Dharmasala.” Il a exprimé l’intention d’installer sa communauté à Bangalore dans le sud de l’Inde. En 1960 et 1988, ce sont d’authentiques tremblements de terre qui avaient infligé d’importants dégâts matériels à la communauté tibétaine et le Dalai Lama avait déjà pensé à se replier sur cette ville.

La population de Dharmasala accuse les jeunes Tibétains de s’adonner à la drogue et de contribuer à corrompre la jeunesse hindoue. Mais les responsables du gouvernement tibétain en exil accusent les politiciens de la région d’être à l’origine des troubles. Les réfugiés tibétains ont construit plus d’une centaine de temples et de monastères en Inde.