Eglises d'Asie

Les chrétiens de Corée prient pour la réconciliation et la réunification du pays

Publié le 18/03/2010




La Corée du Nord a annoncé le 13 juin 1994 son retrait de l’agence internationale de l’énergie atomique. Les Etats-Unis, la Corée du Sud et leurs alliés craignent qu’elle soit en train de se doter de la bombe atomique. Les Etats-Unis ont élaboré une résolution du conseil de sécurité qui imposerait à la Corée du Nord des sanctions économiques.

Dans un message lancé le même jour, 13 juin, la conférence interreligieuse pour la réconciliation nationale et la réunification, à laquelle sont représentés des chrétiens, des bouddhistes et des adeptes du bouddhisme Won, a affirmé que « la guerre qui menace soixante-dix millions de Coréens n’aurait aucun juste motif ». Elle a lancé un pressant appel aux pays voisins de la péninsule coréenne pour qu’ils cherchent une solution pacifique par la réconciliation et par le dialogue. La conférence a insisté auprès des Etats-Unis pour qu’ils n’aggravent pas la situation par la menace de sanctions économiques, qu’ils entament sans délai de nouvelles conversations au plus haut niveau avec la Corée du Nord et arrêtent le déploiement de systèmes de défense anti-missiles.

Le 18 juin, l’Eglise catholique de Corée a ouvert une semaine de prière pour la paix et la réconciliation de toute la péninsule. Le même jour il a été annoncé que la Corée du Nord et la Corée du Sud avaient convenu d’entamer des pourparlers bilatéraux pour mettre fin à quinze mois de crise.

A l’occasion de cette semaine de prière, Dom Placide Ri Dong Ho, président de la commission épiscopale pour l’évangélisation de la Corée du Nord, écrit dans un communiqué à la presse: « Une âpre confrontation a mené la Corée jusqu’au point de rupture et à la limite de la guerre. C’est un crime contre le pays et contre la justice de Dieu. Il nous faut maintenant prier pour la réconciliation nationale et l’unité. Notre prière doit être pleine d’amour et d’esprit de pardon, suivie de sacrifices.

Revenons aux principes posés par l’accord du 13 décembre 1991 entre le Nord et le Sud dans une perspective de réconciliation, de non-agression, d’échanges et de coopération : arrêter les calomnies, renoncer à l’emploi des forces armées et à la rivalité sur la scène internationale, collaborer au nom de la souveraineté et de l’intérêt du pays. Car aujourd’hui, dans la péninsule de Corée, il n’y a ni dialogue ni coopération, mais une confrontation crispée génératrice de conflit.

Il est temps de prier. Nous devons nous hâter de prier comme les habitants de Ninive pour que Dieu revienne de l’ardeur de sa colère. Nous devons reconnaître nos propres fautes et en demander pardon à Dieu. Jusqu’à présent nous n’avons pas assez prié, nous avons compté avec trop d’optimisme sur les changements politiques internationaux. Nous pensions que l’ère de la réconciliation et de la coopération entre le Nord et le Sud viendrait comme une chose naturelle. Repentons-nous de ne pas l’avoir compris : la réconciliation du Nord et du Sud est aussi une grâce. »