Eglises d'Asie

Manifestation bouddhiste à Hô Chi Minh-Ville : arrestation d’un religieux

Publié le 18/03/2010




Au début du mois d’août, un certain nombre de fidèles bouddhistes de la province de Tra Vinh se sont rendus à Hô Chi Minh-Ville, où ils se sont installés devant le siège du Comité populaire (ancien Hôtel de ville) (30), pour une protestation immobile et silencieuse. Le groupe qui comprenait neuf religieux et une quinzaine de fidèles de l’Eglise bouddhique unifiée de Tra Vinh, était conduit par une jeune religieux de trente ans, le vénérable Thich Giac Nguyên, responsable d’un centre de méditation.

Cette manifestation faisait suite à une série de démarches vaines accomplies par l’Eglise bouddhique unifiée de Tra Vinh auprès des autorités civiles pour protester contre les entraves apportées à la liberté religieuse. Les manifestants sont restés trois jours sur les lieux malgré les objurgations de plusieurs membres de l’Eglise bouddhique d’Etat venus leur demander de mettre un terme à leur protestation. Selon les sources bouddhistes, de nombreux fidèles de Saigon sont venus grossir le groupe dont le nombre a rapidement dépassé la centaine de personnes. C’est la police qui, le 4 août 1994, en interpellant tous les manifestants, a mis un terme à cette manifestation.

Les autorités municipales de Hô Chi Minh-Ville ont d’abord démenti l’existence de cette manifestation (31). Cependant, quelque temps plus tard, le 18 août 1994, le porte-parole des affaires étrangères du gouvernement vietnamien, annonçait que le meneur de la manifestation, le vénérable Thich Giac Nguyên, avait été arrêté pour enquête, le 7 août, chez lui, dans la province de Tra Vinh (32). Il ajoutait que le religieux, fils d’un valeureux révolutionnaire mort pour la patrie durant la guerre, s’était rendu coupable de nombreux actes de dissidence et avait déjà subi la rééducation.