Eglises d'Asie

Les chefs musulmans envisagent d’abandonner la circoncision pour attirer de nouveaux adeptes

Publié le 18/03/2010




Au cours d’une interview accordée à des journalistes le 2 septembre au siège du Muhammadiyah, la deuxième plus grande organisation islamique d’Indonésie, un membre du comité de direction, Muszakir Fauzi, a déclaré que les dirigeants de l’organisation sont d’accord pour estimer que le plus important, pour quelqu’un qui désire embrasser l’islam, c’est d’observer ses principes essentiels. “Beaucoup de non-musulmans, a ajouté Fauzi, voudraient embrasser l’islam, mais ils ont peur de la circoncision. Or la circoncision n’est pas indispensable pour devenir musulman. Elle n’a pas de valeur particulière dans les rites islamiques. C’est comme de se couper les cheveux ou les ongles

Le Muhammadiyah qui est présent dans presque toutes les provinces de l’Indonésie se consacre à la propagande religieuse, à l’enseignement, à l’action sanitaire, à la formation des jeunes et au développement socio-économique. Dans le même entretien du 2 septembre avec la presse, un autre membre du comité de direction du Muhammadiyah, Muhammad Daid, a fait observer que la circoncision n’est pas une tradition typique de l’islam C’est une coutume des Juifs, des Arabes et d’autres groupes ethniques. Les Arabes chrétiens la maintiennent, comme le font beaucoup de Javanais, musulmans et non musulmans. Dans l’islam, la circoncision est facultative, mais la faire est méritoire”. Selon Daid, cette coutume venue de l’antiquité ne convient plus à l’homme moderne à qui le temps est mesuré : “Quelqu’un qui se fait circoncire a besoin de temps pour se remettre complètement de l’opération, c’est un obstacle et un embarras dans sa vie professionnelle”. “Les musulmans, conclut Daid, doivent oser faire de nouvelles brèches dans les pratiques de l’islam et réinterpréter les versets du Coran selon les développements du temps présent, s’ils veulent progresser avec les adeptes des autres religions et même les dépasser.”