Eglises d'Asie

Bombay : la commission Justice et Paix a formé un troisième groupe de travailleurs sociaux pour les paroisses

Publié le 18/03/2010




Soeur Marie-Anita Joseph, 26 ans, franciscaine de la Présentation, vient d’achever une formation sur le développement des communautés. A la paroisse de Milah, en centre ville, elle voudrait s’occuper des enfants au travail, dont la condition l’a émue. Avec une douzaine d’autres elle a suivi la troisième des sessions de dix semaines, inaugurées en 1992, qui visent à donner aux “centres de développement communautaire” des paroisses des travailleurs sociaux à plein temps, convenablement formés. Le père Allwyn D’Silva, président de la commission Justice et Paix de l’archidiocèse, est l’âme de ces sessions. Environ quarante personnes en ont déjà bénéficié et il y a déjà quarante centres de développement communautaire à Bombay. Le prêtre a l’ambition d’en ouvrir dans toutes les paroisses de Bombay (il y en a cent huit) d’ici l’an 2000.

Selon le père D’Silva, une grande partie de l’action de développement de l’Eglise est inadéquate, parce qu’elle cherche à faire entrer les pauvres dans le système et encourage l’individualisme. “Nous ne voulons pas aider les pauvres à obtenir davantage, dit-il, mais les aider à transformer la société de telle sorte que chacun obtienne son dûSa commission a reçu mission d’agir comme “la force de motivation” pour l’engagement de l’Eglise dans les problèmes sociaux. Sous son impulsion les paroisses ont mené des actions concrètes.

Le 21 août, l’archidiocèse a marqué le dimanche de la justice sociale en se joignant aux manifestations de colère de la population contre la corruption dans les services publics. Pendant une semaine, sur le thème : “Démolir la corruption, bâtir l’intégritédes catholiques ont fait entendre leurs voix sur des affiches et des panneaux publicitaires dans toute la capitale commerciale de l’Inde. Le 16 septembre, soeur Shalini et quatre autres religieuses Auxiliaires de Marie ont pris part à un meeting contre le gang des proxénètes de la ville. Cela a été, dit-elle, “ma façon de partager mes sentiments envers les autres