Eglises d'Asie

Bornéo : une paroisse convie les chefs coutumiers à des journées de formation sur la défense de leurs droits

Publié le 18/03/2010




La paroisse de Sepotong et le comité Justice et Paix de Ketapang ont organisé du 19 au 21 juillet une réunion de chefs coutumiers pour les alerter sur la défense de leurs droits. Selon le président du comité d’organisation, P.Yakobus, on a voulu faire prendre conscience de la crise économique et écologique à laquelle la population locale fait face, du fait de l’expansion des entreprises qui produisent le bois et l’huile de palme. Les villageois ignorent leurs droits. Ils n’ont pas le courage de les défendre contre les expropriations illégales des terres et des forêts ancestrales. Environ soixante-dix chefs de village de la paroisse de Sepotong, sous-district de Sungai Laur, ont pris part à la session.

Le père Boniface Ubin, de la paroisse voisine de Tanjung et Dayak d’origine, leur a dit qu’il leur incombait d’éveiller l’attention des gens et de les pousser à défendre leurs droits. “Grâce à ces journées de prise de conscience, nous cherchons à savoir si notre foi peut nous guider dans notre vie quotidienne et comment nous pourrions résoudre les problèmes de la sociétéLes participants se sont montrés très attentifs et ont pris une part active aux séances consacrées aux injustices commises chez eux.

Le résultat de la session a dépassé l’ordre du jour prévu, avec une “déclaration commune en sept points” dont les chefs coutumiers du district de Sungai Laur ont pris l’initiative. Elle affirme leur union pour la défense des droits des villageois sur les terres et sur les forêts ancestrales que les entreprises de bois et d’huile de palme menacent d’acquérir illégalement. Toute tentative, dit la déclaration, pour acquérir les terres et les forêts qui appartiennent à un chef coutumier est à considérer comme une menace pour les droits de tous et tous les chefs coutumiers doivent y faire face ensemble. Ils ont envoyé copie de leur déclaration au gouvernement, aux directions des entreprises et des organismes qui s’occupent des expropriations de terres.