Eglises d'Asie

Les femmes catholiques s’associent à la fête hindoue des femmes

Publié le 18/03/2010




Dans tout le royaume hindou la fête traditionnelle du « Teej » est célébrée la première semaine de septembre par des milliers de Népalaises, mariées ou non mariées. Elle commence par un repas substantiel avant deux jours de jeûne pendant lesquels des femmes dansent en costumes rouges rehaussés de parures dans les rues de Katmandou et par tout le pays. Elles clôturent le jeûne et les joyeuses prières par une trempette dans une rivière sacrée, dans l’espoir que la divinité leur donnera de bons maris. Ce n’est pas une fête officielle chômée, mais la plupart des femmes qui travaillent demandent un jour de congé pour prendre part au Teej.

L’organisation féminine catholique du Népal appelée « Chaîne de lumières » a fait elle aussi une célébration pour marquer le « Teej ». Le 8 septembre à l’église saint Françaois-Xavier de Katmandou, le père jésuite Antoine Sharma, chef de l’Eglise catholique du pays, a présidé une messe spéciale pour plus de cinquante femmes habillées en costumes de fête. Il les a félicitées de s’associer ainsi aux femmes hindoues « qui sont le coeur et la raison des solides familles népalaises ». A la sortie de l’église, Dibya Sharma, qui enseigne à l’école de filles Sainte-Marie de Kathmandou, a trouvé que « la combinaison de la fête et du jeûne plaît à Jésus ». « Je suis venue à la messe avec mon mari qui est hindou et il me dit avoir la même impression qu’à Noël et à Pâques

« Nous ne devons manquer aucune grande fête hindoue » dit le père Sharma, qui compte célébrer de nouveau un office le 14 octobre à l’occasion de la principale fête hindoue du Népal. « Au mois d’août, raconte-t-il, nous avons fait à Katmandou une réunion des religieux qui travaillent dans le pays. Nous étions vingt-huit. La pIupart des congrégations étaient représentées. Nous avons discuté de l’inculturation. Le mot exprime mal quelque chose de beaucoup plus profond : chaque Eglise se forgeant son identité d’Eglise locale