Eglises d'Asie

Le voyage au Vietnam du président de la Fédération biblique catholique rencontre certaines difficultés

Publié le 18/03/2010




Une certaine tension a marqué les préparatifs du voyage effectué au Vietnam par Mgr Alberto Ablondi du 11 au 17 août 1994 (15). Le prélat est évêque de Livourne en Italie et président de la Fédération biblique catholique. C’est à ces deux titres qu’il avait décidé d’accomplir ce voyage. L’association biblique qu’il préside ayant participé au financement de la publication de la plus récente traduction vietnamienne du Nouveau testament, il avait été invité à la réception organisée pour la présentation publique de cet ouvrage à Hô Chi Minh-Ville (16). Par ailleurs, il désirait rencontrer sur place des séminaristes du Nord Vietnam en relation avec des séminaristes du diocèse dont il est évêque, particulièrement deux d’entre eux, bénéficiaires de bourses accordées par les fidèles de Livourne (17).

Dans un premier temps, l’ambassade du Vietnam en Italie lui refusa le visa d’entrée au Vietnam, sous le prétexte que “avant même son arrivée au Vietnam, il s’était déjà livré à de la propagande religieuseCependant, après de nombreuses tractations, l’autorisation d’entrée au Vietnam lui fut accordée, mais sans qu’il lui soit permis d’être accompagné.

Dans une interview accordée à Radio Vatican à son retour du Vietnam, le prélat a donné ses impressions de voyage en répondant à une question concernant la situation religieuse au Vietnam:

“Il se pourrait, a-t-il dit, que la situation religieuse au Vietnam soit bien résumée par cette célébration à laquelle nous avons participé – une fête qui avait été organisée à l’archevêché, dans la maison de l’archevêque, dans la salle de cérémonie, avec la participation de nombreuses personnes, des gens du peuple, mais surtout de spécialistes de la Bible et de personnes intéressées par les choses de la Bible. Cette fête de présentation d’une nouvelle traduction biblique a connu des minutes difficiles: deux personnes n’ont pas obtenu l’autorisation de la police pour y participer, parce qu’elles venaient de l’étranger. Cependant, en même temps, dans cette fête, régnait une joyeuse ambiance, créée par cet événement, un événement manifestant la vie d’une Eglise capable d’exposer la Parole de Dieu dans un langage moderne 18).

La revue mensuelle “Muc Vu”, citant des sources vietnamiennes, révèle par ailleurs que Mgr Nguyên Van Binh a dû se porter garant pour l’évêque de Livourne afin que celui-ci obtienne des autorités la permission de participer à la réunion. Les personnalités “venant de l’étranger” qui n’ont pu assister à la fête étaient en réalité deux pasteurs protestants. On a aussi appris que Mgr Ablondi n’avait pu rendre visite aux séminaires du Vietnam comme il l’avait projeté.