Eglises d'Asie

Les Eglises d’Asie ont elles aussi fait entendre leur voix au synode romain

Publié le 18/03/2010




Au cours du synode sur la vie consacrée qui vient de se dérouler à Rome du 2 au 28 octobre 1994, les Eglises de l’Asie n’ont pas manqué de faire entendre leur voix par l’intermédiaire de plusieurs de leurs représentants. C’est ainsi que Mgr Marianus Arogyasamy, archevêque de Madurai (Inde), a rapproché la vie religieuse chez les catholiques des traditions monastiques des bouddhistes et des hindous. “Les religieux catholiques de notre époque, dit-il, peuvent trouver leur inspiration dans le contact spirituel et le dialogue avec ces traditions anciennes. Et en fait, ils auront beaucoup à en apprendre”. L’archevêque a déploré en même temps que “la vie consacrée en Inde ait largement ignoré les sentiments religieux du sous-continent”.

De son côté, une religieuse coréenne, la soeur Angéla Choi, a fait cette remarque : “La discipline monastique des bouddhistes peut nous enseigner d’excellentes méthodes. Certaines religieuses pratiquent le zen. Leur vie de prière en bénéficie”. Mais, a-t-elle ajouté, “nous avons besoin d’une bonne formation aux valeurs évangéliques afin de garder le Christ au coeur de notre vie consacrée. Nous avons besoin de mener une vie simple, de mettre radicalement en pratique le voeu de pauvreté”.

Quant à Mgr Orlando B. Quevedo, archevêque de Nueva Segovia aux Philippines, il a répondu à la question d’une religieuse-journaliste sur l’ordination des femmes. Pour lui, c’est “un problème de l’Amérique du Nord. Pas plus en Asie qu’en Afrique, cette question ne nous intéresse beaucoup”. Il considère comme “un exemple d’impérialisme culturel” l’imposition à toute l’Eglise d’un problème qui affecte uniquement les pays développés. Mgr Hermann Joseph Sahadat Pandoyopoutro, évêque de Malang en Indonésie, a rappelé : “En Asie particulièrement, les religieux sont appelés à être un levain prophétique au sein des jeunes Eglises et de la société en général”. Enfin, le cardinal Anthony Padiyara, archevêque majeur de l’Eglise catholique de rite syro-malabar au Kerala (Inde), s’est réjoui de compter 50 000 religieux et religieuses parmi les 3 millions de fidèles de son Eglise. Il regrette cependant que cette force soit “immobilisée, car elle manque d’un territoire où exercer son activité missionnaire”. Il demande au synode d’aider à une expansion de l’Eglise de rite syro-malabar au-delà des frontières du Kerala.