Eglises d'Asie – Divers Horizons
A Hongkong, fin du « tri » (screening) pour les demandeurs d’asile vietnamiens
Publié le 18/03/2010
C’est en effet sur le territoire, au mois de juillet 1988, qu’avait été mise en place cette procédure alors que des centaines de Vietnamiens arrivaient chaque jour en bateau. Elle devait ensuite être généralisée à tous les demandeurs d’asile se présentant sur les côtes de l’Asie du Sud-Est. Elle avait pour but de déterminer l’authenticité de leur qualité de réfugiés. Cette façon de procéder était à cette époque en contradiction avec la décision de la première conférence de Genève de 1989 prévoyant que tout boat-people vietnamien serait automatiquement considéré comme réfugié.
Depuis le début de son application, la procédure du tri a été, à juste titre, la cible de critiques acerbes non seulement des intéressés, les pensionnaires des camps de Hongkong, mais aussi de multiples organisations internationales. Des procès l’ont mise en cause. Malgré cela les autorités de Hongkong n’ont jamais voulu l’abandonner. Les modalités de son fonctionnement sont restées pratiquement inchangées jusqu’aujourd’hui.
Depuis le mois de juin 1988, date à laquelle le « screening » est entré en vigueur, 71 700 sont venus demander l’asile sur le territoire de Hongkong. 59 000 d’entre eux ont été soumis à cette procédure. Les 12 000 demandeurs d’asile restants sont revenus volontairement au Vietnam avant qu’il soit procédé à l’examen de leur qualité de réfugié. A l’issue de cette procédure, 6 700 ont été classés immédiatement dans la catégorie des réfugiés authentiques. 2 800 autres qui avaient été refusés dans un premier temps ont été acceptés dans cette catégorie après avoir fait appel. Tous les autres sont devenus des migrants illégaux.
Dans les camps de Hongkong, il reste aujourd’hui 24 000 migrants illégaux qui devront être reconduits vers leur pays dans le cadre du retour volontaire ou dans celui du rapatriement forcé.